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Paul Kaplan
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11 févr. 2020
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Stéphane Rolland lance sa ligne de sacs à main

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Paul Kaplan
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11 févr. 2020

Le créateur Stéphane Rolland va lancer sa première ligne de maroquinerie cet été, une décision stratégique pour ce couturier français bouillonnant d'idées.


Stéphane Rolland - "Pop Bag" - Image :Stéphane Rolland


Baptisé "Pop", le sac se décline en trois tailles : petite, moyenne et grande. Sa forme rectangulaire est adoucie par des coins incurvés en bas. Chaque sac est garni de grosses boules métalliques de 3 centièmes de diamètre. Stéphane Rolland a l'intention de présenter le Pop aux acheteurs ce mois-ci, pendant la Semaine du prêt-à-porter à Paris. 

"Nous voulions quelque chose d'intemporel, ce qui n'est pas chose facile. Tout en proposant beaucoup d'options, y compris pour le soir. Il suffit d'y ajouter une sorte de boule pavée de petits diamants", explique le couturier.
 
Tous les sacs sont confectionnés à Milan par le célèbre atelier spécialisé AMA (Artigiani Milanesi Associati), déjà bien connu des plus grandes marques italiennes.

"AMA a adoré l'histoire derrière ce sac, et c'est aussi ce qui le rend spécial. Tous mes clients me demandent depuis de nombreuses années de développer un sac. C'est un élément indispensable pour les femmes. Nous voulions quelque chose qui soit en dehors de toute époque précise, qui joue avec mes codes créatifs, tout en résonnant avec le glamour des années 70. Une forme généreuse, et un clin d'œil aux architectes de cette époque", explique Stéphane Rolland à son quartier général, un hôtel particulier du XVIIème arrondissement qui abritait jadis une loge maçonnique.  

Objectif : 30 points de vente d'ici la fin de l'année



Stéphane Rolland, 54 ans, est né dans la vallée de la Marne, à l'est de Paris, mais il a passé la majeure partie de sa jeunesse à Buenos Aires. Après des passages chez Balenciaga et Jean Louis Scherrer, il lance sa propre maison en 2007. Ses robes de soirée sont célèbres pour leur sens du glamour, leurs volumes voluptueux et leurs échancrures sensuelles.
 
"Notre première cible, ce sont les grands magasins, qui nous ont demandé de créer un produit accessible pour leur clientèle", explique le directeur du développement de la maison, Pierre Martinez, originaire du Pays basque.

Plusieurs grands magasins de Londres, des États-Unis et du Moyen-Orient ont déjà pris des rendez-vous pour acheter les sacs, qui seront commercialisés à partir de la mi-juillet. L'objectif de Stéphane Rolland ? Distribuer sa ligne de sacs dans 30 points de vente d'ici la fin de l'année, et sur plusieurs plateformes de e-commerce.

Les sacs seront livrés avec un oreiller intérieur pour maintenir leur forme. Ils ne porteront aucun logo, à l'exception du nom du couturier gravé sur des embouts métalliques à l'intérieur. Stéphane Rolland a prévu un compartiment intérieur pour glisser un rouge à lèvres, et un rectangle de métal doré, si lisse qu'il peut faire office de miroir à main. 

Côté matières, on oscille entre cuir lisse, daim et satin. Niveau prix, on peut s'offrir une petite pochette à partir de 1 250 euros, mais il faudra débourser jusqu'à 2 000 euros pour la grande version du sac en cuir. Stéphane Rolland propose également des versions en crocodile sud-africain — exotique et éthique —  vendues à partir de 14 000 euros pour une petite pochette. Chaque modèle portera une carte attestant de sa traçabilité.

"Nous vendons plus de 250 robes de haute couture par an, notre maison est donc rentable et même florissante. Mais pour mener à bien notre projet, nous ressentions le besoin de créer des accessoires. Prochaine étape : une collection capsule de prêt-à-porter pour un petit groupe de grands magasins. Et nous lançons cet automne une ligne de foulards — une dizaine de déclinaisons en soie italienne fabriquées à Côme", ajoute Pierre Martinez.

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