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3 avr. 2018
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Rue Blanche se modernise avec une nouvelle génération aux manettes

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3 avr. 2018

A l’origine de Rue Blanche, Marie Chantal Regout et son cousin Patrick Van Heurck, également fondateur de la marque Bellerose installée depuis 2016 à Paris. La créatrice belge a laissé les commandes à ses deux filles en 2015, après près de 30 ans à la tête du label qui tirerait son nom de la rue où étaient installés ses premiers bureaux.
 

La collection printemps-été 2018 de Rue Blanche - Rue Blanche


Pour la remplacer à la tête de l’entreprise familiale, quoi de plus logique que ses filles, Astrid (30 ans) et Aude Regout (29 ans) ? Les deux jeunes femmes, venues pour la première s’occuper de la partie management et la seconde de l’aspect communication, donnent depuis deux ans une nouvelle direction à la griffe, qui revendique pour 2017 un chiffre d'affaires de quatre millions d'euros, réalisé à 75 % grâce à la vente directe.

« Etre deux jeunes qui entrent dans une société qui existe depuis 28 ans, ce n’est pas tous les jours facile. L’équipe, qui est là depuis des années, avait ses habitudes. Certaines choses étaient faites de la même manière depuis le début alors que l’industrie a changé. Nous avons remis beaucoup de points en questions, surtout en interne », explique Astrid Regout.

A la création par exemple, les sœurs ont décidé de faire appel à Lena Loginova, jeune styliste arrivée chez Rue Blanche en août dernier après un passage chez A.P.C. et des études à l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers. A elle depuis lors d’insuffler un nouveau twist aux 120 pièces que propose la marque chaque saison.
 
Les codes de la marque, une mode épurée, faite de manteaux minimalistes, de mailles moelleuses et de robes bien coupées pour donner confiance aux femmes qui les portent, séduisent particulièrement en Belgique, son pays d'origine, où Rue Blanche dispose de huit magasins à l'enseigne et d’un outlet. A l’export, où la griffe réalise 20 % de son chiffre d’affaires, elle est principalement présente au Pays-Bas, où elle aimerait se développer davantage, pourquoi pas grâce à un partenaire. Elle est aussi distribuée en France, en plus du Japon et des Etats-Unis. En tout, Rue Blanche revendique 70 points de vente dans le monde.
 
A l’avenir, la marque aimerait accroître sa présence sur le marché nord-européen. Pour y arriver, elle présente ses pièces moyen/haut de gamme (il faut compter entre 130 et 375 euros pour une robe de la dernière collection) confectionnées en Europe à partir de tissus italiens ou japonais, sur différents salons européens, de Paris à Copenhague. Et, comme Rue Blanche a désormais à sa tête deux millennials, c'est sur le digital qu'Astrid et Aude Regout veulent mettre l'accent, afin de faire de leur site internet un canal de vente fort et une fenêtre de distribution internationale. 

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