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Robes volumineuses chez Goddard, à plumes chez Wauchob ou fluides chez Beckham

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15 sept. 2019

Londres, 15 sept 2019 (AFP) - Des robes longues et fluides de Victoria Beckham aux aériennes créations en tulle de Molly Goddard: retour sur quelques points forts ce week-end à la Fashion Week de Londres, consacrée aux collections printemps/été 2020, qui s'achèvera mardi.

Du volume et encore du volume chez Molly Goddard


Molly Goddard - Printemps été 2020 - Womenswear - Londres - © PixelFormula



Sa robe en tulle rose bonbon portée par Villanelle, la tueuse et "fashion victim" dans la série américano-britannique "Killing Eve", avait fait couler beaucoup d'encre. Les fans des créations vaporeuses de la Britannique Molly Goddard n'ont pas été déçus avec sa collection présentée samedi dans le décor art déco d'un gymnase londonien.

Des jupes et robes volumineuses mais aériennes, en jaune poussin, corail ou bleu javel, portées avec des bottes en cuir à talons plats. De larges rubans romantiques rouges sont ajoutés aux épaules d'un tricot rose, porté sur une robe noire à l'imprimé fleuri.

Après le défilé, l'Anglaise confie ne pas avoir eu de thème spécifique en tête mais s'être intéressée à des "looks individuels".

"J'ai regardé les choses que j'ai faites ces cinq dernières années, que j'ai le plus aimées et je les ai refaites encore et encore, en plus grand et en mieux".

Simple et élégant chez Victoria Beckham


Victoria Beckham - Printemps-été 2020 - London Fashion Week RUNWAY



Longues robes soyeuses rose poudré ou violette, chemises pelle à tarte portées avec une veste pied de poule et un pantalon droit pour un look "seventies": Victoria Beckham a joué la carte chic et simple pour son défilé organisé dans une cour majestueuse du Foreign Office à Whitehall. Ses mots d'ordre: "légèreté", "liberté" et "simplicité".

Elle était soutenue par la famille Beckham au grand complet -- son mari David Beckham, l'ex-joueur icône de Manchester United, et leurs quatre enfants, Brooklyn, Romeo, Cruz et Harper, assis au premier rang aux côtés de la grande prêtresse de la mode Anna Wintour.

Un défilé perturbé par la manifestation d'une vingtaine d'activistes du mouvement écologiste Extinction Rebellion qui ont protesté aux abords du Foreign Office, dénonçant le consumérisme et l'impact de l'industrie de la mode sur l'environnement.

Silhouette androgyne chez Sharon Wauchob


Sharon Wauchob - Printemps-été 2020 - Womenswear - Londres - © PixelFormula


Robes soyeuses à plumes ou tailleurs amples, les créations de l'Irlandaise peuvent être portées par des hommes comme par des femmes, une fluidité avec laquelle aime jouer la styliste. "J'ai toujours aimé le look androgyne", confesse-t-elle après la défilé dans une église du quartier chic de Marylebone. L'acteur et chanteur Billy Porter, dont la tenue portée aux Oscars, mi-smoking, mi-robe, avait fait sensation, ne s'y est pas trompé, au premier rang pour admirer le défilé.

"La mode est une affaire de diversité et d'inclusion", glisse-t-il à l'AFP en coulisses, disant pour sa part "vouloir être l'image que je n'ai pas vue enfant, celle d'un homme noir queer".

Identités hybrides chez Fyodor Golan


Fyodor Golan - Printemps-été 2020 - Womenswear - Londres - © PixelFormula


Le duo de stylistes Fyodor Golan a aussi opéré un audacieux mélange des genres, s'inspirant à la fois des films "Farinelli" de Gérard Corbiau et "Amadeus" de Milos Forman, et de la reine Marie-Antoinette.

S'amusant des contrastes, Fyodor Podgorny et Golan Frydman mêlent de la dentelle à des t-shirts de heavy metal et associent le denim à des matières plus fragiles comme le satin ou la tulle.

"Nous avons exploré l'idée de la pansexualité -- l'attraction envers une personne quelle que soit son identité de genre", explique le duo. Autre inspiration, la chambre à coucher: une couette devient une cape et un oreiller un sac à main.

Les mannequins portent des pyjamas larges ou des caleçons moulants aux couleurs psychédéliques tandis que des nuisettes retravaillées deviennent des robes de soirée.

Un style plutôt qu'une tendance pour Roland Mouret


Roland Mouret - Pintemps-été 2020 - Womenswear - Londres - © PixelFormula



Préoccupé par l'environnement et la crise climatique, Roland Mouret, Français installé depuis des années au Royaume-Uni, estime que "les tendances sont en train de mourir". Ce qui compte désormais c'est le "style".

"Nous ne voulons plus chercher à savoir ce que sera la tendance de la saison parce que c'est synonyme de consumérisme", a-t-il expliqué après son défilé, qui était organisé dans le décor poétique du jardin de l'Académie royale des Arts. "Aux clients, avec leur personnalité, de faire vivre les vêtements. On veut que les gens utilisent leurs propres styles", explique le styliste, dont les créations peuvent être portées par hommes ou femmes et taillent du 36 au 50.

A propos de style justement, Roland Mouret s'est inspiré du New York des années 1980 quand la ville était au bord de la faillite, un moment de crise propice à la réinvention.

Côté palette, des couleurs pastel, mauve, bleu pâle, beige pour des robes fluides arrivant mi mollets ou des tailleurs-pantalons larges. Les jupes ou robes longues asymétriques en sequin bleu sont fendues à l'avant pour plus de fluidité.

Par Pauline Froissart

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