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Pour François-Henri Pinault, Kering "a des arguments à faire valoir" dans l'enquête fiscale italienne

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12 févr. 2019

Paris, 12 février 2019 (AFP) - Kering a « des arguments à faire valoir » dans le dossier de redressement fiscal qui pourrait lui coûter 1,4 milliard d'euros en Italie, a affirmé mardi le PDG du groupe de luxe français, François-Henri Pinault.


François-Henri Pinault, le le 26 avril 2018 à Paris - ( ERIC PIERMONT / AFP/Archives )


Fin janvier, à l'issue d'une enquête lancée par le Parquet de Milan, les autorités fiscales italiennes ont notifié à Kering les premiers résultats d'un « audit » selon lequel il risque un redressement de 1,4 milliard.

Le groupe est soupçonné d'avoir déclaré en Suisse des activités menées en Italie, afin de bénéficier d'une fiscalité plus favorable. « L'enquête s'est terminée, les conclusions ont été données. Maintenant cela va être la phase où on va présenter nos arguments, on a des arguments à faire valoir », a indiqué François-Henri Pinault à des journalistes à l'issue de la présentation des comptes annuels.

« On réfute les fondements qui justifient ces montants et les montants eux-mêmes. On va travailler de façon très transparente avec l'administration fiscale (italienne) pour faire valoir nos droits, nos arguments et expliquer les choses. On devrait pouvoir clôturer ce dossier, j'espère avant la fin de l'année », a-t-il indiqué.

Le PDG tient par ailleurs à réaffirmer qu'il « n'y a pas d'enquête particulière » chez Kering en France en lien avec la procédure italienne.

Si François-Henri Pinault ne dévoile pas les arguments qui vont être mis en avant par le groupe pour sa défense en Italie, il évoque « une organisation opérationnelle qui est en place depuis la fin des années 1990 » chez Gucci, griffe italienne détenue par Kering depuis 2001.

« A ce stade de la procédure », Kering souligne qu'il « ne dispose pas des éléments suffisants permettant de comptabiliser une provision comptable spécifique correspondant à une estimation fiable du risque de redressement encouru ».

Mais pour « tout ce qui touche aux risques fiscaux du groupe, on a toujours été très prudents depuis des années, on ne sera pas pris au dépourvu », affirme François-Henri Pinault. Il a également défendu l'« empreinte fiscale » du groupe en France, à la suite d'un article du magazine L'Obs la semaine dernière présentant un « classement » des sociétés du CAC 40 en fonction du niveau de l'impôt sur les sociétés versé. L'Obs affirme que « LVMH paie 52 % de ses impôts en France, contre seulement 2,8 % pour Kering ».

« Globalement, notre taux d'impôt facial est 24,8 %, tout à fait comparable à nos pairs. En revanche, notre géographie est très différente car la nature de notre groupe est très différente. La France représente 9 % de nos effectifs (environ 3 000 salariés dans le réseau de distribution et au siège, ndlr) et l'empreinte industrielle du groupe est massivement italienne », a tenu à souligner François-Henri Pinault.

« Plus de 90 % de notre main d'oeuvre industrielle est italienne. On a très peu d'usines en France », a notamment relevé le PDG, affirmant que « le poids » de l'impôt « est tout à fait comparable au poids de l'activité (française) dans chacune des marques » de Kering.

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