Orchestra tire les leçons d’une année complexe

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
29 mai 2019

L’enseigne Orchestra confirme dans ses chiffres consolidés avoir connu une année particulièrement difficile sur l’exercice clos fin février, avec 88,2 millions d’euros de pertes en partie limitées par l’adoption de mesures d’économie.

Confirmant les données publiées début avril, ce bilan évoque une chute de 6,8 % du chiffre d’affaires, à 570 millions d’euros. Un recul qui s’est aussi bien fait sentir en France avec 355,8 millions d’euros (-8,5 %) qu’au Benelux avec 71,1 millions (-8,5 %), tandis que le reste de l’activité est resté relativement stable, à 143,9 millions (-1,5 %). Confronté d’un côté à la chute de consommation d’habillement et de l’autre aux blocages de certaines zones commerciales par les mouvements sociaux, la direction avait fin 2018 adopté une série de mesures.

Des mesures allant de la réduction des stocks de produits de puériculture à l’accélération des rotations de produits, en passant par l’accélération de l’écoulement des stocks via les portails de vente outlet. Des mesures d’économie ont par ailleurs visé les coûts opérationnels, avec limitation des voyages et surtout gel des recrutements. Le groupe a en outre obtenu des pouvoir publics des mesures d’étalement pour un montant de 12 millions d’euros. A en parallèle été instaurée une limitation des investissements, en particulier concernant le parc informatique et le réseau de magasins.

Ce chiffre consolidé indique que ce réseau comprenait au 28 février quelque 545 adresses, dont 229 en commission-affiliation, pour une surface totale de 314 4000 mètres carrés. L’exercice s’est donc terminé avec 18 adresses de moins qu’un an plus tôt, l’inauguration d’une seule succursale n’ayant pas compensé la fermeture de 19 magasins affiliés cumulant une surface de 1 900 mètres carrés.

Orchestra a au final débuté l’exercice en cours avec des capitaux propres consolidés de 40,3 millions d’euros, contre 191 millions un an plus tôt. Sa dette a pour sa part grimpé à 232,2 millions d’euros, contre 191 millions fin février 2017. Une dette qui a été renégociée au début du précédent exercice.