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3 mars 2021
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Nicolas Di Felice redonne un nouveau souffle à Courrèges

Publié le
3 mars 2021

Retour sur les podiums réussi pour Courrèges désormais pilotée par Nicolas Di Felice. Avec la collection pour l’automne-hiver 2021-22, présentée mercredi dans le cadre de la Fashion Week virtuelle de Paris, la célèbre maison ouvre un nouveau chapitre, dévoilant une garde-robe fraîche, jeune et bien ancrée dans son temps sans renier ses origines pour autant.


Vinyle et mini-jupe trapèze - Courrèges

 
Effets graphiques, silhouettes ultra-courtes, lignes géométriques, monoblocs de couleurs, vinyle et cuir tous azimuts… On retrouve l’ADN de la maison, qui a brusquement parachuté la mode dans le futur il y a plus d’un demi-siècle. A travers des petites pièces simples et faciles à porter, jamais banales et avec une vraie attention aux détails, le nouveau directeur artistique revisite les codes de la griffe avec un twist contemporain, s’inscrivant dans la lignée d’André et Coqueline Courrèges, en particulier les premières années créatives du couple.
  
Lé défilé à lui seul s’érige en manifeste de cette nouvelle ère, avec les mannequins défilant dans un cube géant à ciel ouvert, d’un blanc immaculé, en la seule présence d’une caméra plantée en son centre. L’espace, La Station - Gare des Mines à Aubervilliers, situé à la lisière de Paris, est pris d’assaut par quelques jeunes à la fin du show, qui en escaladent les parois lisses et blanches pour rejoindre la fête.
 
Parcourant avec désinvolture tout le périmètre de ce décor à l’esthétique futuriste, la fille Courrèges semble s’être projetée tout droit des années 1960 dans le monde d’aujourd’hui, qu’elle investit avec naturel et assurance. En casquette et pull zippé, chaussée de cuissardes-bottes de sept lieues, avec ses tenues ultra-courtes et ses grandes lunettes noires, elle ne manque pas d’allure.

La fameuse robe trapèze ras des fesses à grandes poches est déclinée en différents modèles, qui mixent haut en jersey stretch avec un bas en crêpe de laine. Elle est proposée essentiellement en noir ou blanc, mais aussi dans un rose pâle et un rouge vif. La garde-robe passe en revue aussi les autres grands classiques de Courrèges, des mini-jupes trapèze aux manteaux courts en passant par les pièces en cuir ou en vinyle et les petits blousons à rivets, dotés par moments d’amples cols fourrés.


La petite robe à poches - Courrèges

 
Les cercles et carrés sont repris dans le haut de certaines combinaisons ou robes en crêpe de laine. Le motif géométrique du rond revient aussi dans des robes à large décolleté, dans des tops et pantalons en cuir ajourés. A noter aussi les ensembles tuniques-pantalons en maille seventies, ainsi que des manteaux plus amples à gros carreaux, inspirés d’un motif de 1963. Sans oublier la touche vintage, avec ces grandes valises carrées (sans roulettes !) marquées du logo de la marque, portées à la main.
 
Après qu’elle ait été cédée par ses fondateurs en 2011, c’est la troisième fois que tente de se relancer la maison de couture détenue depuis 2017 par Artémis, la structure d'investissement de la famille Pinault. Autant dire un beau défi pour le créateur belge Nicolas Di Felice, qui a notamment travaillé avec Nicolas Ghesquière chez Balenciaga et Louis Vuitton et Raf Simons chez Christian Dior avant d’arriver chez Courrèges.

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