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New York Fashion Week : rondes à l'honneur, flamenco et mode "vegan"

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AFP-Relaxnews
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12 sept. 2017

(AFP) - Mannequins exclusivement rondes, flamenco ou mode « vegan » : la Semaine de la mode new-yorkaise, bien que parfois en proie aux doutes avec le départ de plusieurs marques pour Paris ou d'autres capitales, a présenté son flot de nouveautés pour son cinquième jour de défilés. Morceaux choisis :


Ashley Graham, la star qui porte du 48 

Les rondes ont de plus en plus leur place sur les podiums, surtout aux Etats-Unis. La marque de lingerie Addition Elle a ainsi fait défiler exclusivement des « plus-size », avec en vedette la plus connue d'entre elles, Ashley Graham.

Cette mannequin de 29 ans qui s'habille en 48 - la taille moyenne pour les femmes américaines est entre 46 et 48 - a reçu un accueil triomphal, à la hauteur de l'image de confiance en soi et de fierté des formes qu'elle entend incarner. 

Flamenco et rugby chez Philipp Lim

Le designer californien d'origine chinoise n'a pas choisi la facilité en combinant des silhouettes minimalistes vaguement années 1990, des maillots de rugby et l'univers du flamenco. 

Pour les années 1990, il y avait tailleur, robe et pantalon bleu marine à rayures, très « working girl ». Pour les maillots de rugby, quelques allusions discrètes, plus proche de la galaxie Lim que de celle de l'ovalie. 

Mais l'esprit flamenco dominait la collection, offrant la possibilité au créateur d'explorer et de superposer comme il aime tant faire, tout en plaçant résolument la femme aux commandes.

Escalator et denim chez Oscar de la Renta

Les créateurs Laura Kim et Fernando Garcia, qui ont repris la maison en main depuis la mort de De la Renta il y a trois ans,  ont présenté une collection pleines de motifs à tulipes et de rose vif couplé au rouge pour un look plus jeune et plus branché. 

Effet de dynamisme renforcé par la descente en escalators des mannequins avant de défiler sur le podium, et l'introduction du denim pour cette marque plus connue pour ses délicates tenues de soirée et son public de dames de la haute.   

Mimi Prober, un monde à part

La designer new-yorkaise Mimi Prober, partisane du zéro déchet,  a elle donné à voir une collection complètement à part où dominaient broderie, tricot et dentelle.

Des pièces d'une exceptionnelle finesse et bourrées de détails, qui utilisent souvent, autre originalité, des morceaux de dentelle datant du XIXème ou XXème siècle. Elle se pose en héritière des sœurs Mulleavy, passionnées de dentelle, qui ont emmené leur maison Rodarte à Paris, où elles défilent désormais.

Ses pièces n'ont pas de saison : « ma philosophie est celle d'une collection continue », a-t-elle expliqué après le défilé.

Zadig&Voltaire, heureuse d'être à New York.

Si certaines marques américaines désertent New York pour Paris, Londres ou Milan, la directrice artistique de la marque française Zadig & Voltaire, Cecilia Bönström, se réjouit elle d'avoir présenté sa deuxième collection dans la « Grosse Pomme ». 

« Certaines marques partent à Paris, nous on vient ici car on adore cette énergie, cette esthétique propre à New York. C'est un vrai melting pot avec des personnes tellement différentes, des ethnies differentes (...) c'est l'être humain dans sa splendeur », dit-elle.

Et c'est bon pour les affaires. « Nous avons une belle expansion aux Etats-Unis, l'accueil des clientes est très positif, on vient d'ouvrir une cinquième boutique à New York... On a séduit l'Europe et maintenant on veut vraiment séduire l'Amérique ! » s'enthousiasme cette Suédoise d'origine, aux commandes de Zadig depuis 2006. 

Retour aux sources pour Maria Cornejo

La créatrice d'origine chilienne, qui a habillé Michelle Obama ou Tilda Swinton, elle aussi semble contente d'être à New York, et célébrait avec son défilé « back to the future » (retour vers le futur) les quasi-20 ans de sa marque Zero + Maria Cornejo, lancée à l'été 1998.  

Pour marquer cet anniversaire, la créatrice, qui a participé à beaucoup de manifestations anti-Trump, est allée se « replonger dans nos archives pour renouer avec la joie, l'énergie et l'élan de ces années-là », a-t-elle expliqué. 

On retrouve donc beaucoup de couleurs fluo, des vêtements très géométriques, tout en contrastes, de jacquard et beaucoup de soie.

Mode durable et « vegan »

Pas de soie chez Paxyma, en revanche, « ça fait trop de vers morts », pas de cuir et le moins possible d'utilisation des animaux pour la matière première. 

Cette start-up, qui commence tout juste à commercialiser sa première collection, en ligne uniquement, se veut en effet « aussi vegan que possible », et entend « réduire au minimum son empreinte carbone » et s'approvisionner au maximum aux Etats-Unis, explique l'un des deux cofondateurs, Ramin Paksyma.

Tout est unisexe et uni-taille - Madame et Monsieur peuvent « partager leur garde-robe », dit-il, et on peut se passer ces vêtements de mains en mains.

Résultat: des vêtements sobres, monocolores et fonctionnels qui vont de la tunique façon djellaba aux pantalons bardés de poches, et des blousons un peu futuristes faits d'un coton épais recouvert de tissu argent métallisé.

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