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Marguerite Capelle
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26 févr. 2019
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Marine Serre : Survie chic dans les caves à vin de la ville de Paris

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Marguerite Capelle
Publié le
26 févr. 2019

Des tenues de soirée post-apocalyptiques et une mode à l’optimisme remarquable pour la dernière collection Marine Serre, dont le postulat de base était : « Ça y est, c’est l’Apocalypse ».


Marine Serre - Automne-hiver 2019 - Prêt-à-porter féminin - Paris - © PixelFormula


« Les crises écologiques et les guerres climatiques sont en train de détruire les derniers vestiges de la civilisation telle que nous la connaissons », insistait la créatrice, véritable boule d’énergie format mini, dans son programme. Mais la tribu de fashionistas de Marine Serre a survécu.

Elle a présenté son défilé dans une cave à vin vraiment gigantesque de la ville de Paris, dans un quartier qui compte encore des grossistes historiques. Pour y pénétrer, le public devait emprunter un tunnel glacial de 100 mètres de long, illuminé par un laser vert géant. Une sacrée matinée de dystopie banlieusarde, plus précisément dans le port industriel d’Issy-les-Moulineaux, sur la rive de la Seine.

Mais il n’y avait pas grand-chose d’historique dans cette collection, qui se décomposait en divers looks : des tenues de spationautes transformées en doudounes chics, des uniformes fluorescents funky réinventés en robes blousantes, des ponchos écossais façon couvre-lit et des jupes psychédéliques farfelues.


Marine Serre - Automne-hiver 2019 - Prêt-à-porter féminin - Paris - © PixelFormula


On les entrevoyait à peine au milieu de toute la neige carbonique, des lasers et des lampes à gélatine. Quand vous parveniez à les distinguer correctement, il s’avérait que Marine Serre a beaucoup joué sur ses signes distinctifs : des collants à logo circulaire, des sacs sphériques et des masques intégraux en tartan. Un défilé mémorable, en fin de compte, même si on ne pouvait pas vraiment voir la collection correctement.

« Un animalisme chamanique de tribus oubliées », écrivait l’ancienne lauréate du Prix LVMH dans son descriptif. Qui était infiniment mieux écrit que son défilé et ses créations n’étaient éclairées.

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