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4 janv. 2017
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La London Fashion Week Men's en pleine mutation

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4 janv. 2017

« Co-ed », « see now, buy now », Tinie Tempah, Vivienne Westwood. Voici quelques-uns des termes et noms qui devraient le plus circuler lors de la prochaine London Fashion Week Men's, qui se tiendra du 6 au 9 janvier prochains aux Store Studios sur le Strand. Une Semaine de la mode londonienne qui ouvre le marathon des défilés masculins passant par Londres, Florence, Milan, Paris et New York, et qui s'annonce comme l'une des plus intéressantes à ce jour, avec un secteur de la mode bouleversé par le modèle de « co-ed », terme désignant la fusion des shows homme et femme en un seul et même lieu, et faisant fi des saisons.


Sibling a été l'un des pionniers du « co-ed » au printemps-été 2017 - DR


L'événement – autrefois London Collection Men – pourrait être celui où la tendance du « co-ed » s'affirmera avec le plus de force. Parmi ceux qui contribueront cette saison à brouiller les barrières entre les sexes, on comptera Nigel Cabourn (le 6 janvier), Katie Eary, YMC, Casely-Hayford, Astrid Andersen et Agi & Sam x The Woolmark Company (le 7 janvier), Maharishi, Sibling et Christopher Raeburn (le 8 janvier), ainsi que Belstaff, Vivienne Westwood et John Smedley (le 9 janvier), qui feront défiler la femme durant cette Semaine de la mode dédiée à l'homme.

Certains craignaient que la popularité plus forte des Fashion Weeks féminines permettrait à ces dernières d'attirer davantage les présentations en « co-ed », en particulier lorsque Burberry a décidé d'abandonner le calendrier masculin. Alors pourquoi le « co-ed » semble-t-il si bien fonctionner pour la Fashion Week homme de Londres ?

« La séparation des sexes ne nous semblait plus juste », indique Cozette McCreery, de Sibling, à FashionNetwork, tout en ajoutant que « cela facilite les choses pour nous et pour les ateliers. Quatre présentations par an, c'est lourd à supporter, sans compter les dépenses que cela représente. De plus, nous avons plus d'attention de la part de la presse et des médias sociaux lors de nos présentations masculines, ce qui a pour effet de stimuler les ventes féminines ».

Le calendrier est également un élément essentiel : « Plutôt que de rencontrer un acheteur en janvier et de le revoir un mois plus tard, je le rencontre une seule fois. De plus, nos livraisons de mode femme arrivent plus tôt en boutiques, ce qui permet aux magasins de vendre à prix plein pendant une plus longue période », poursuit-elle.

Mais, alors que le « co-ed » gagne en popularité, le « see now, buy now » reste encore une niche pour la LFWM. Parmi les partisans de cette nouvelle pratique, on compte Barbour (le 6 janvier), What We Wear, Edward Crutchley, et Agi & Sam (le 7 janvier), Maharishi et Chester Barrie (le 8 janvier) et John Smedley (le 9 janvier).

Pour cette prochaine Fashion Week masculine, il faudra également compter sur le retour de Vivienne Westwood et c'est une autre grande nouvelle. La griffe présentera ensemble ses collections homme et femme (le 9 janvier). La ligne femme, autrefois connue sous le nom de Red Label, et la ligne homme, baptisée jadis Man et présentée à Milan, ont ainsi été rassemblées sous le label de Vivienne Westwood.


Vivienne Westwood choisit Londres et le « co-ed » pour l'automne-hiver 2017 - © PixelFormula


A l'instar de Sibling, Vivienne Westwood a déclaré que l'événement masculin « faisait partie d'une transformation visant à présenter les collections en avance par rapport à la période de ventes. Cela donne ainsi aux acheteurs un aperçu clair pour la saison, avant les rendez-vous en showrooms ».

En dehors des grands noms, la LFWM accueille un joli panel de nouveaux talents. Il faudra garder un œil en particulier sur Grace Wales-Bonner (le 9 janvier), lauréate du Prix LVMH des jeunes créateurs de mode, qui a pour réputation de rompre avec les stéréotypes sexuels, et sur Craig Green (le 6 janvier), déjà récompensé à plusieurs reprises.

Étant donné l'attention accordée par les médias sociaux aux collections des célébrités, la décision du rappeur Tinie Tempah de défiler à la LFWM contribuera aussi à créer du buzz autour de la manifestation. Il n'a révélé pour l'heure que peu de détails sur sa collection, confiant simplement qu'il avait été inspiré par les « extravaganzas » de Victoria's Secret et que le défilé serait « très amusant » et « spectaculaire ».

De manière toute aussi intéressante, River Island présentera Design Forum, son partenariat avec le label de streetwear londonien Tourne de Transmission (le 6 janvier), avec un film diffusé dans le cadre de la soirée du film de mode organisée par le British Fashion Council.

Les événements MAN et Fashion East, organisés au sein du Topman Showspace du Old Selfridges Hotel, permettront eux aussi de découvrir de nouveaux talents. Cette fois-ci, Charles Jeffrey’s Loverboy, Feng Chen Wang et Per Götesson sont de retour dans le cadre de la ligne MAN.

Fashion East, qui se tiendra dans le même lieu pour la première fois, accueillera de son côté les nouveaux venus Eden Loweth et Tom Barratt d'Art School, ainsi que James Buck et Luke Brooks de Rottingdean Bazaar.

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