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25 juil. 2018
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LVMH s’envole au premier semestre grâce à Louis Vuitton

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25 juil. 2018

Tout sourit à LVMH, en dépit de la volatilité des devises et des inquiétudes sur la Chine. Au lendemain de la publication de résultats semestriels records, les analystes ont relevé leur objectif sur le groupe de luxe, qui a vu son bénéfice bondir de 41 % sur la période, à 3 milliards d'euros, grâce notamment à sa division mode et maroquinerie. Cette dernière a atteint à elle seule 8,59 milliards d'euros de ventes, sur un chiffre d’affaires total du groupe de 21,7 milliards, avec une croissance s’envolant à 25 % (+15% en croissance organique).


La collection croisière de Louis Vuitton à la Fondation Maeght de Saint-Paul de Vence - © PixelFormula


Dans un communiqué, le géant français rappelle qu’après le bagagiste Rimowa, Christian Dior Couture a intégré le périmètre de la société depuis juillet 2017. Pour la branche Mode, cet effet de périmètre a contribué de manière favorable, de l’ordre de 17 points, à la variation du chiffre d’affaires, compensant l’impact négatif de 7 points dû aux effets de change des devises.

En termes de croissance organique, mode & maroquinerie ont enregistré un bond de 15% entre janvier et juin 2018. Sur le deuxième trimestre, la croissance ralentit néanmoins, s’établissant à +13% contre +16% au premier trimestre. Mais comme le note LVMH, hors impact comptable de la consolidation de Rimowa au sein de la société, la croissance organique a grimpé de 17% entre avril et juin 2018.

Le résultat opérationnel courant de la division Mode et Maroquinerie, qui totalise 1772 boutiques et assure près de 60% des bénéfices du groupe, bondit pour sa part de 27% sur le semestre, à 2,77 milliards d’euros, avec une marge opérationnelle courante ressortant à 32,3%. « Cette forte augmentation intègre l’effet positif de la consolidation de Christian Dior Couture, mais enregistre surtout la très bonne performance de nos maisons », indique LVMH, en soulignant la « dynamique remarquable de Louis Vuitton, dont la rentabilité se maintient à un niveau exceptionnel ».

La marque phare du groupe, qui représente 80 % des ventes du pôle Mode & Maroquinerie avec un chiffre d’affaires annuel de 9 milliards d'euros d’après les estimations des analystes, a fortement contribué une fois de plus à la bonne tenue des résultats de la galaxie de Bernard Arnault.

Et ce, en dépit des incertitudes planant sur la Chine. Au ralentissement de l’économie et à la baisse de la Bourse de Shanghai et du yuan, se sont ajoutées les tensions commerciales avec les Etats-Unis. Lors d’une téléconférence avec les analystes, le directeur financier de LVMH, Jean-Jacques Guiony a en effet assuré qu’il n’y avait eu « aucune baisse des ventes de Louis Vuitton au deuxième trimestre ».

Suite à la décision du gouvernement chinois d’abaisser les droits d'importation pour soutenir la consommation, Louis Vuitton a baissé ses prix de 4% dans ce marché début juillet, tout comme l’ont fait ses principaux concurrents. La maison de luxe vient par ailleurs de déployer dans tout le pays tous les services liés à son site e-commerce, lancé l’an dernier en Chine, qui couvrait jusque-là 12 grandes villes.

Le label devrait ultérieurement monter en puissance grâce à des lancements de nouveaux produits d’ici à la fin de l'année et surtout à l’arrivée du designer américain Virgil Abloh à la tête des collections masculines, dont le premier défilé en juin « a eu un impact très positif et créé un incroyable buzz », comme l'a rappelé Jean-Jacques Guiony.

Christian Dior n’est pas en reste, puisque le premier défilé masculin signé par Kim Jones, nouveau directeur artistique de Dior Homme, a reçu également « un accueil formidable » affirme le groupe. Pour cette maison culte, il nourrit également de grandes ambitions, mais n’affiche pas ses objectifs pour l’instant, préférant laisser le temps au nouveau management de prendre ses marques.

En janvier, l’ex CEO de Fendi, Pietro Beccari, a pris les commandes de la griffe. Quelques mois plus tard, il a été rejoint par Charles Delapalme, nommé directeur général en charge des activités commerciales, et par Jens Riewenherm placé à la direction du digital, un poste créé pour l'occasion.
 

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