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4 mars 2019
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Kingpins Amsterdam veut inciter la filière denim à être plus responsable

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4 mars 2019

L’industrie du denim et les fabricants de jeans ont été plus d’une fois pointés du doigt à cause de leurs mauvaises pratiques, portant atteinte tant à l'environnement qu'aux droits humains. Des accusations visant essentiellement des ateliers et des usines en dehors de l’Union européenne puisque l’UE, comme le rappellent des tisseurs et des fabricants européens, impose déjà des normes RSE. L'organisateur de salons Kingpins prend donc le taureau par les cornes en exigeant des exposants de sa prochaine édition d’Amsterdam, les 10 et 11 avril, un engagement sur le terrain de la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Pour cette première, seuls les filateurs sont concernés.


La dernière édition de Kingpins New York en décembre dernier - DR


Les organisateurs du salon proposeront conseils et soutien aux exposants afin de les accompagner dans cette mutation : « Nous pensons que les salons textiles sont en mesure d’aider l’industrie du denim à être plus responsable, mais aussi les marques et les revendeurs à choisir les meilleurs fournisseurs en demandant aux exposants de répondre aux standards élevés du secteur. »

Si certains ont fait des progrès dans leur empreinte environnementale, Kingpins rappelle que les volets concernant « la conformité sociale » ou les droits humains manquent encore d’entreprises respectant la certification SA 8000 ou WRAP.

SA 8000 est la première norme qui labellise les entreprises en fonction de leur responsabilité sociale. Des experts mandatés basent leur évaluation de la qualité d'engagement des firmes en associant des éléments de respect des droits de l'homme fondés sur les règles de l'Organisation internationale du travail, de la Convention des nations Unies sur les droits de l’enfant et de la Déclaration des droits de l'Homme. Elle permet aux entreprises d'évaluer selon ces critères leurs propres sites de production, comme ceux de leurs fournisseurs et sous-traitants. De son côté, WRAP vise à certifier une fabrication « licite, humaine et éthique », et est principalement axé sur les secteurs de l'habillement, de la chaussure et des produits cousus.


La dernières édition de Kingpins New York en décembre - DR


Le salon organise le 11 avril prochain à Amsterdam un séminaire présenté par le WRAP intitulé « Est-ce que votre filature de denim répond à des standards sociaux ? ». Il se concentrera sur les solutions permettant aux filateurs d’atteindre ces standards d’ici l’année prochaine et évoquera la plus-value pour les marques et les revendeurs.

Kingpins ne souhaite pas introduire de nouvelles certifications. Ses organisateurs préfèrent pousser celles qui existent déjà et apparaissent comme les plus exigeantes. Une fois qu’ils auront établi un cahier des charges « responsable » pour leurs exposants, ils envisagent de le partager avec les autres salons textiles de manière à encourager un changement collectif de la filière. Pour le moment, ces critères d’admission restent limités à Amsterdam, mais l'objectif est de les étendre à terme à l'ensemble des éditions à New York, Hong Kong et en Chine.

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