Publié le
15 janv. 2019
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Heron Preston passe les contrôles avec brio

Publié le
15 janv. 2019

Au cours d'une semaine de mode masculine chargée de premiers défilés, Heron Preston a donné le coup d'envoi de la saison parisienne, lundi après-midi, en faisant trembler les murs.


Heron Preston - automne-hiver 2019 - Menswear - Paris - © PixelFormula


Un véritable énoncé de mode, audacieux et impétueux, mélangeant avec ingéniosité des vêtements de sport décontractés et des tenues pour sortir faire la fête. Son thème ? Le voyage et plus particulièrement la sécurité aéroportuaire. Ainsi, quatre énormes gardes de sécurité avec des chiens et des muselières en cuir accueillaient les invités à leur arrivée au Palais de Tokyo pour ce premier défilé, qui ouvrait le bal de ces six jours de mode masculine à Paris.
 
L'entrée sur le podium se faisait par l'intermédiaire de deux détecteurs de métaux et les mannequins faisaient souvent une pause à l'extrémité du podium pour faire passer leurs accessoires à travers un scanner grandeur nature.

Tout ce cérémonial aurait été bien vain si les vêtements eux-mêmes n'étaient pas à la hauteur. Heureusement, la collection - mixte - était d'une grande richesse. Pour les garçons, des pantalons en nylon, des pulls moulants et de superbes blousons en cuir avec surpiqûres contrastées. Pour les filles, des doudounes tubulaires, de longs cardigans décontractés et des sahariennes confortables. Les couleurs : plutôt primaires, complétées par des logos décalés et des insignes militaires rétro-futuristes.
 
Il n'y avait peut-être pas grand-chose de révolutionnaire dans la collection, mais le défilé lui-même transpirait un enthousiasme communicatif. On a quand même vu quelques tenues exceptionnelles, comme cette fille sanglée dans un costume en microfibre - composé d'une mini-veste et d'une jupe courte, dans un tissu acidulé. Un look d'une simplicité trompeuse, magnétique.


Heron Preston - automne-hiver 2019 - Menswear - Paris - © PixelFormula


Les mannequins avaient l'air d'aimer les vêtements... On avait l'impression qu'ils allaient descendre du podium et aller faire la fête sans se changer.

« Je voyage beaucoup tout autour du monde. Les aéroports et les contrôles de sécurité font partie de mon quotidien. La TSA m'a donc évidemment beaucoup inspiré », explique le créateur.

Pour les non-initiés, TSA signifie « Agence de Sécurité Territoriale » (Territorial Security Agency en VO) - ses agents sont omniprésents dans tous les aéroports américains depuis le 11 septembre 2001. Facétieux, les autres employés de l'aéroport les surnomment parfois les « Thousands Standing Around » (qu'on pourrait traduire par « la foule qui fait les cent pas »...). 
  
Heron Preston est le dernier poulain du New Guards Group, le groupe italien de DJ et hipsters qui contrôle également les labels County of Milan de Marcelo Burlon et Off-White de Virgil Abloh. Tous les deux étaient assis au premier rang du défilé et copieusement photographiés par les paparazzi.

Après le défilé, Heron Preston était très sollicité dans les coulisses ; personne n'était plus enthousiaste que Virgil Abloh, le nouveau directeur créatif du prêt-à-porter masculin chez Louis Vuitton.

« Donnez-lui du champagne ! Preston, tu mérites bien une coupe ! » a clamé ce dernier avant de l'étreindre pour le féliciter.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com