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23 déc. 2021
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Fourrure: l'Italie veut fermer ses élevages dans les six mois

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23 déc. 2021

Après la France en 2021, c'est l'Italie qui annonce la fermeture des fermes d'élevage destinées à la fourrure. Les dix fermes de visons du pays fermeront leurs portes dans les six mois. Le projet doit encore être validé par le vote des parlementaires. Formalité qui fera de l'Italie le 16e pays européen à interdire l'élevage pour la fourrure.


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Le texte final déjà validé par les sénateurs comprend l'interdiction immédiate des élevages comptant visons, renards, chiens viverrins, chinchillas et autres. La fermeture des établissements devra au plus tard être effective à la fin juin 2022. Un dédommagement cumulé de 3 millions d'euros sera alloué par le ministère italien de l'Agriculture aux structures concernées.

"Ce vote reconnaît que permettre l'élevage en masse d'animaux sauvages pour une fourrure frivole représente un risque pour les animaux et les personnes qui ne peut être justifié par les avantages économiques limités qu'il offre à une petite minorité de personnes impliquées dans cette industrie cruelle", s'est félicité Martina Pluda, directrice Italie de la Humane Society International. "Avec autant de créateurs, de détaillants et de consommateurs qui optent pour le sans fourrure, la conversion des fermes à fourrure offre aux gens un avenir durable que le commerce de la fourrure ne peut tout simplement pas offrir".

La décision italienne intervient en effet au terme d'une longue série d'annonces venant de marques et grandes maisons ne désirant plus recourir à la fourrure dans leurs collections. De Valentino à Armani, en passant par Gucci, Versace ou Prada, de grands noms locaux s'étaient fait forts de communiquer sur leur décision. Un écho aux positions similaires prises dans le monde par des marques comme Canada Goose, SMCP (Sandro, Maje…), Jean Paul Gaultier ou Coach.


AFP



En France, les parlementaires se sont accordés en octobre dernier sur le texte entérinant la fermeture d'ici quatre ans des élevages destinés principalement à la fourrure. Ce qui concernent quatre sociétés spécialisées totalisant 10.000 bêtes, et gérant 2.500 emplois directs et indirects, selon Pierre-Philippe Frieh, porte-parole de la filière français de la fourrure. Qui espère faire casser la décision devant le Conseil Constitutionnel, tout en maintenant la pression médiatique sur ses détracteurs: la fédération a annoncé son intention de poursuivre le groupe Lagardère, après que son magazine Elle a banni la fourrure de ses pages, publicités comprises.


 

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