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Paul Kaplan
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3 juil. 2017
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De Dundas à Hermès, le prêt-à-porter s'invite dans la Haute Couture

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Paul Kaplan
Publié le
3 juil. 2017

Si vous appartenez au monde de la mode et que vous êtes à Paris la première semaine de juillet, vous vous attendez sans doute à voir de la Haute Couture, non ? Cette saison, oubliez vos idées préconçues. Ce dimanche, les défilés Hermès et Peter Dundas étaient clairement prêt-à-porter.

Ce dernier donnait son premier défilé en tant que maison indépendante. Il a choisi un espace sublime - un appartement XVIIIème parfaitement restauré, caché au fond d'un passage du 1er arrondissement - pour dévoiler une collection croisière.

Peter Dundas couture 2018 - Dundas World/Instagram


Peter Dundas est un créateur très expérimenté, connu pour son sens du glamour explosif, porté par des mannequins aux jambes interminables. Il a notamment transformé Pucci en une puissante maison, portée sur les tapis rouges, entre deux postes à la tête des prestigieuses Emanuel Ungaro et Roberto Cavalli.

Il est resté tout à fait fidèle à son style pour cette collection d'automne 2017, avec de longues robes en maille Art Déco, qui découvraient des hectares de peau bronzée, des combinaisons à sequins bleu saphir, des sweatshirts à sequins rose vif, couverts d'oiseaux sauvages et du slogan Starship Soul. La transparence était omniprésente dans cette collection excitée qui rappelle les riches heures du Studio 54, tout en étant légèrement décevante - tant elle prend garde à ne pas s'éloigner de la formule magique dont Peter Dundas a l'habitude.

Peter Dundas à son défilé couture de Paris - Dundas World/Instagram


Chez Hermès, les vêtements étaient tous relativement charmants, dans une ambiance sucrée. Mais l'intention générale et le décor étaient assez confus. Une équipe de techniciens ratissait frénétiquement le podium recouvert de gravier, installé au deuxième étage de l'élégant magasin principal d'Hermès, pour y dessiner des lignes zen ultra nettes. Ensuite, les mannequins ont commencé à s'y élancer comme si elles étaient en retard pour un vol EasyJet, impatientes de rejoindre leur petit ami DJ dans une rave party à Ibiza... À la fin, il ne restait sur le podium qu'un gravier fort clairsemé, après que 30 mannequins longilignes s'y sont précipités en long et en large - l'impression finale était plutôt celle d'une litière pour chat, image qu'on n'aurait pas spontanément associée à la vénérable Hermès.

En ce qui concerne les vêtements, la maison a présenté des tops élégants et de charmantes robes cocktail, coupés en soie légère imprimée à motifs héraldiques, mais aussi un superbe manteau en cachemire coloré et une robe fourreau sublime en crocodile bleu vif. En bref, une collection tout à fait réussie, quoique très sage et commerciale, sans grand engagement esthétique - ce qui semblait un peu déplacé pendant cette semaine des défilés Haute Couture...

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