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25 févr. 2019
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Centres-villes : la vacance commerciale a atteint 11,9 % en 2018

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25 févr. 2019

Le taux de vacance commerciale dans les centres-villes de France a atteint les 11,9 % en 2018, contre 7,2 % en 2012, selon Procos. La fédération du commerce spécialisé, qui avait de très longue date tenté d’alerter les élus, y voit un constat préoccupant. Mais pas une fatalité.


En moyenne, plus la ville est petite, plus la vacance commerciale y est forte - Shutterstock


A l’occasion de son troisième palmarès des meilleurs centres-villes commerçants, Procos note que seul un tiers des centres-villes tricolores demeure désormais sous la barre symbolique des 10 % de locaux vides, là où c’était encore le cas de la moitié des communes en 2015. En moyenne, plus la ville est petite, plus le taux de vacance est fort. Par ailleurs, les plus petites agglomérations sont celles où le phénomène gagnerait le plus rapidement du terrain.

La fédération note par ailleurs que l’ensemble des commerces a connu en 2018 une chute de fréquentation, en centre-ville comme en périphérie, en centre commercial ou non. Un recul qui serait en moyenne de 5 % par an ces cinq dernières années. Les commerces de rue sont ceux ayant connu la chute la plus réduite. Recul qui se traduirait dans les ventes par une chute plus réduite de 1 à 2 % du chiffre d’affaires, du fait de l'amélioration des taux de transformation et du panier moyen.


Procos


Autant d’éléments qui traduiraient la dévitalisation des centres-villes, du fait du transfert des activités et logements en périphérie, et la transformation des modes de consommation. Ainsi, alors que les achats en ligne augmentent de 10 % à 15 % par an, les surfaces commerciales ont ces dernières années crû plus rapidement que la population, qui a de son côté modifié ses comportements, notamment via la préparation des achats physiques sur Internet (également appelé Ropo, pour Research Online, Purchase Offline).

« Le développement important et parfois trop rapide du commerce de périphérie est souvent générateur de difficultés en centre-ville. Cependant, ce phénomène ne peut être considéré comme le seul responsable du mal dont souffrent nos cités », pointe Procos, qui salue la prise de conscience intervenue ces derniers mois. Evolution qui, sans attendre le Plan Action Cœur de Ville, a entraîné plusieurs types de mesures. Notamment en termes d’observation, la fédération citant la CCI de Clermont-Ferrand, qui scrute désormais le chiffre d’affaires des commerces, la ville de Lorient le taux de vacances et celle de Tarbes l’évolution des flux piétons.

Parmi les démarches relevées par Procos, il ressort celles entreprises par Niort, Evreux et Compiègne, qui ont mis en place des montages immobiliers afin de proposer de grandes cellules en centre-ville, permettant d’y faire venir H&M. « Les collectivités ont pris conscience qu’elles devaient à la fois mettre à disposition des cellules de grande taille pour attirer les commerces les plus attractifs et éviter que ceux-ci s’implantent en périphérie, indique la fédération. De plus, une veille sur les enseignes les plus attractives est fréquemment effectuée afin de flécher leur implantation en centre-ville plutôt qu’en périphérie. »


Procos


Pour son troisième palmarès des centres-villes commerçants, Procos a cette année décerné à Lyon, Amiens et Compiègne le titre de meilleur centre-ville dans les catégories métropoles, grandes villes moyennes et petites villes moyennes. Clermont-Ferrand, Annecy et Gap sont pour leur part saluées comme les « meilleures évolutions du commerce » dans ces mêmes catégories.

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