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Bernard Arnault et LVMH cités à leur tour dans les "Paradise Papers"

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8 nov. 2017

Paris, 8 nov 2017 (AFP) - Bernard Arnault et son groupe LVMH sont cités à leur tour mercredi dans les révélations des « Paradise Papers », le quotidien Le Monde affirmant que la première fortune française aurait placé « des actifs dans six paradis fiscaux différents ».

Bernard Arnault - LVMH


LVMH, numéro un mondial du luxe, contacté par l'AFP, n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat. Le journal français fait partie du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) regroupant 96 médias de 67 pays, qui dévoile depuis dimanche des enquêtes basées sur une fuite de 13,5 millions de documents financiers.

Le milliardaire Bernard Arnault aurait « fait appel à au moins huit cabinets de conseil différents pour localiser ses actifs dans six paradis fiscaux différents », affirme Le Monde.

Le Monde cite ainsi une propriété au nord de Londres de 4 300 mètres carrés, dont le propriétaire apparaissait jusqu'à présent dans le cadastre britannique comme « une simple société enregistrée à Jersey ». Mais les investigations du Monde dans les « Paradise Papers » révèlent qu'« il s'agit de Bernard Arnault » et que son nom « apparaît dans un des fichiers clients du gestionnaire de grandes fortunes Coutts, transmis au détour d'une négociation à Appleby », le cabinet d'avocats en première ligne dans l'affaire des « Paradise Papers ».

Le terrain à lui seul vaudrait « un peu moins de 15 millions d'euros » et les coûts de construction de la propriété seraient « bien supérieurs à 3,4 millions d'euros », selon des sources citées par le quotidien. « Jersey n'est pas la seule juridiction offshore dont profite le milliardaire français pour placer ses biens privés », poursuit-il, ajoutant que selon son enquête, « un luxueux yacht de 101 mètres réputé lui appartenir, le Symphony, est détenu par une société maltaise, Sonata Yachting Limited », et bat pavillon aux Caïmans.

« Ce sont des prête-noms qui dirigent et possèdent officiellement les parts » de cette société maltaise, « mais elle appartient en réalité à LVMH, comme le révèle une petite ligne dans le rapport annuel du groupe », écrit Le Monde.

Le média souligne aussi que, selon les estimations de l'économiste Gabriel Zucman, la fraude fiscale et l'optimisation fiscale font chacune perdre au moins 10 milliards d'euros par an à la France.

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