Bangladesh : Mango avait fait appel à un fabricant dans l'immeuble effondré

DACCA, 25 avr 2013 (AFP) -La marque espagnole d'habillement, Mango, a reconnu jeudi avoir passé des commandes pour 25 000 articles à un atelier de confection situé dans l'immeuble qui s'est effondré mercredi au Bangladesh, faisant plus de 200 morts, précisant qu'il s'agissait toutefois d'échantillons.

Une porte-parole du groupe, Marta Soler Morera, a assuré que les commandes, dont au moins quatre d'entre elles ont été placées entre janvier et mars, étaient "seulement pour des échantillons", dans un message électronique adressé à l'AFP.

Mango, qui a 2.600 magasins dans 109 pays, avait été cité par la Fédération des ouvriers du textile et de l'industrie au Bangladesh après que des militants ont retrouvé des documents de commande de la marque dans les décombres de l'immeuble, le Rana Plaza, situé à la périphérie de Dacca.

Seule la chaîne britannique de vêtements à bas prix, Primark, a reconnu que l'un de ses fournisseurs était basé au Rana Plaza. "Le groupe est choqué et profondément attristé par cet accident épouvantable à Savar et exprime ses condoléances à toutes les personnes concernées", selon un communiqué.

Mis en cause par la Fédération des ouvriers du textile et de l'industrie au Bangladesh ayant retrouvé des étiquettes de la marque "Tex" du groupe de grande distribution Carrefour, le français a de son côté assuré qu'"aucune des entreprises qui étaient en activité dans cet immeuble ne fait partie de notre liste de fournisseurs au Bangladesh".

Une enquête approfondie était toutefois en cours, a-t-il dit dans un communiqué.

Le groupe de défense des ouvriers du textile, Clean Clothes Campaign, basé à Amsterdam, a pour sa part affirmé que des étiquettes de la marque européenne C&A avaient été retrouvées. Le groupe a dit à l'AFP ne plus avoir de lien avec un fabricant basé au Rana Plaza depuis octobre 2011.

Walmart a de son côté dit enquêter sur des accusations selon lesquelles il y avait des fournisseurs.

L'italien Benetton a en revanche démenti tout lien mais des documents fournis par des organisations de défense des ouvriers montrent des commandes placées par la marque en septembre dernier.

En novembre 2012, un incendie dans une usine textile fournissant notamment l'américain Walmart avait fait 111 morts à la périphérie de Dacca. Walmart avait toutefois précisé que la commande avait été fournie à un sous-traitant sans autorisation.