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Avec fourrure, cuir et velours, la Fashion Week à New York veut réchauffer l'hiver

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11 févr. 2013

NEW YORK, 11 fév 2013 (AFP) - Dans New York encore glacée après une brève tempête de neige, la Semaine de la Mode s'est donnée à coeur lundi de promettre pour la saison prochaine la protection élégante mais épaisse de fourrures chez Carolina Herrera et Belstaff, et de longues robes de velours chez Zac Posen. Au Lincoln Center, l'une des grandes dames de la mode new-yorkaise, Carolina Herrera, a offert à la fourrure une place de reine dans sa collection, sur les ceintures, les manches, les manteaux et même les dos nus.

Défilé Carolina Herrera le 11 février 2012, à New York. Photo: AFP/Joshua Lott.


Au cœur de son défilé, la musique, "Capriccio for Carolina", inspirée de la Sonate à Kreutzer de Beethoven, avait été composée par Tom Hodge pour l'occasion. "Mon inspiration est venue de là. Et c'est pour cela qu'au début tout est très léger, et cela va ensuite crescendo, avec des robes de soirée très glamour et satinées" et de plus en plus de couleur, a-t-elle confié à l'AFP.

Carolina Herrera y avait ajouté une "pointe d'années 40 dans les formes, avec de toutes petites tailles, des épaules, et le mouvement des jupes, des robes qui bougent" et du velours pour réchauffer là une épaule, là une longue robe en poney améthyste. C'est une collection "pour la femme d'aujourd'hui qui aime bien s'habiller. Les femmes ont parfois peur qu'on dise qu'elles sont élégantes ou glamour. Cela leur va pourtant tellement bien".

Sous les verrières d'un immense hangar de la grande poste de New York, l'Américain d'origine chinoise Phillip Lim avait, lui, habillé sa femme 2013 de cuir des pieds à la tête pour un look résolument urbain et éclectique. Le premier modèle portait un manteau de néoprène rose pamplemousse au col de cuir pressionné, une minijupe de cuivre cognac à pli plat et d'étonnantes "bottes-sandales" grimpant très haut sur la cuisse. On les retrouvait tout au long de la collection, associées en noir ou cognac à des shorts bouffants néoprène, des robes zippées, des minijupes en cuir.

La femme Lim aime aussi pour l'hiver les grands manteaux confort superposés à des blazers de cuir, ou un blouson biker porté sur une courte jupe évasée. "Cette collection incarne la facilité nonchalante et le style éclectique des compagnes, petites amies et maîtresses de la génération des coureurs", selon le styliste.

Dans le cocon doré et intime du Plaza Hotel, le très médiatique Zac Posen avait choisi, lui, de s'adresser à "la femme pas conventionnelle, qui aime et s'épanouit dans les codes historiques du luxe", dans les coupes et les matières, a-t-il expliqué à l'AFP à l'issue de son défilé dimanche soir. Décomplexé par le lancement récent d'une ligne contemporaine pour habiller les femmes au quotidien, Zac Posen a laissé libre cours à son inclinaison pour les robes sculpturales et glamour, parfaites pour le tapis rouge des Oscars à la fin du mois.

Adoptant des couleurs "régaliennes", du rouge bordeaux, au vert profond ou bleu marine, avec une apparition là encore furtive mais marquante du jaune citron, Zac Posen a plongé un public choisi dans le monde des élégants salons du début du XXe siècle, avec force corsets, drapés, satin duchesse stretch et tweed jacquard. Offrant un pont à la femme pour qu'elle s'habille tout en vivant dans son siècle, le créateur américain a également proposé une série de tops en velours ou en satin drapés, aux coupes élaborées et très structurées au niveau des épaules, accompagnant très bien un pantalon étroit ou une jupe crayon.

Lundi, chez le Britannique Belstaff, la minijupe était, avec le cuir et la peau fourrée, en vedette. Associé à un petit pull en laine, un blouson ou un manteau, accompagné souvent de larges bottes noires à talons, l'ultra-court était partout avec le noir en dominante.

Après Victoria Beckham, un souffle "so British" soufflait sur les podiums Tommy Hilfiger pour femme dimanche soir: top, manteaux, pardessus, minijupe plissée ou droite, short ou vestes courtes et croisées à six boutons, le prince de Galles était décliné sous toutes ses formes.

Chantre du chic brûlant et urbain new-yorkais, le jeune LaQuan Smith, 24 ans, s'est inspiré des James Bond Girls pour offrir à la femme 2013 une seconde peau, sensuelle et provocante, en néoprène, cuir, ou fourrure de poney. La Fashion Week se poursuit mardi avec notamment Oscar de la Renta, J. Crew, Tory Burch et Vera Wang.

Par Prune PERROMAT et Brigitte DUSSEAU

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