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26 juin 2021
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A Paris s’affiche l’avant-garde internationale

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26 juin 2021

Malgré une Fashion Week en grande part en format virtuel, les collections vues à Paris ce week-end n’ont pas manqué de réjouir. De par leur diversité et leur inventivité, les nouvelles marques internationales, mais aussi certaines à la réputation déjà assise, qui défilent dans la capitale, ont séduit pour l’originalité de leurs propositions. A l’instar de la portugaise Ernest W. Baker, de la berlinoise GmbH et du créateur danois Henrik Vibskov.


Le nouveau chic proposé par le label portugais - Ernest W. Baker


Ernest W. Baker, rétro-rock



La marque portugaise d’Ines Amorim et de Reid Baker, qui a débuté à la Fashion Week de Paris l’été dernier, continue de creuser son sillon en remontant le temps d’une élégance masculine perdue, que le label cherche à restituer avec les codes vestimentaires d’aujourd’hui. Volonté confirmée et marquée par un film à l’ambiance nostalgique, où les mannequins traversent la nuit sous la pluie, protégés par leur parapluie, un bouquet de roses mouillées à la main.

Résultat ? Une collection d'une certaine fraîcheur où l’élégance impeccable et rétro d’autrefois est revigorée par un esprit rock. Ainsi, en guise de bottes de pluie, les mannequins chaussent des santiags colorées, dans lesquelles ils enfilent leur pantalon droit, tandis que toutes sortes de détails et accessoires en cuir fouettent la silhouette, des gants de conduite aux cols et poignets en cuir noir bordant certaines vestes.

Costumes bermuda impeccables à damier noir et blanc ou à veste croisée dans les tons rouges s’alternent avec des tenues plus jeunes au style inspiré par les campus américains, avec le classique blouson Teddy, les chemises à col boutonné buttom-down, le cardigan avec sa patte de boutonnage dans une couleur différente. Un motif des roses adoucit le propos sur des gilets sans manches, des shorts et des ensembles en denim.


La marque berlinoise affiche ses convictions - GmbH



GmbH, du cuir aux plumes



On trouve les mêmes bottes de cavalier portées avec des bermudas blanc ou enserrant des pantalons moulants en denim ou en cuir caramel, chez GmbH, la griffe berlinoise pilotée par le photographe d’origines pakistanaise et norvégienne Benjamin Alexander Huseby (un habitué des magazines Dazed et Purple) et du designer allemand d’origine turque Serhat Isik.

Mais le style est d’un autre registre oscillant entre virilité et sensualité. D’un côté, une allure de hussard, avec les bottes hautes, les manteaux gansés, les chemises coloniales à poches boutonnées jusqu’en haut du cou. Sans oublier le clin d'oeil à l’emblème du marteau et la faucille, détourné en deux marteaux croisés, qui trône sur les pull-overs.
 
De l’autre, le manteau se porte décolleté comme une robe, les chemises sont déboutonnées et nouées sur le ventre, la palette va du mauve au bleu layette. Les maillots sportifs se transforment en tops froncés, le cardigan est jeté sur les épaules comme un châle. Des plumes de boa légères s’emparent du col d’un manteau ou d’une chemise en jean, ou carrément d’un manteau et d’une blouse, dans des blancs, rose pâle et bleu ciel. A noter, le tee-shirt prônant une Palestine libre réalisé en collaboration avec la marque queer palestinienne Trashy Clothing.
 

Le total look du designer danois - Henrik Vibskov


Henrik Vibskov, graphique et solaire



Le créateur danois, présent à la Fashion Week masculine de Paris depuis 2003, décline pour le printemps-été 2022 une collection pour homme et femme joyeuse, aux volumes confortables, qu’il présente à travers une vidéo amusante intitulée "the sun will shine on the assembly line" (le soleil va briller sur la chaîne de montage).

Un groupe de personnages hétéroclites de tous âges se présente, après avoir timbré leur heure d’arrivée comme à l’usine, dans une grande salle lumineuse, devant une chaîne de montage futuriste, où ils doivent mettre en forme les accessoires et pièces en vinyle blanc, qui iront décorer les vêtements de la collection, tels des protubérances futuristes: cols, épaulettes, revers.

Leurs looks sont bariolés faisant la part belle aux carreaux (petits et grands) et motifs géométriques ou bien à des tissus jacquards. Les vestes chemises s’endossent sur des shorts ou pantalons en coton fluides, les manteaux prennent l’allure de kimono, les costumes sont fendus aux mollets, les chandails tricotés à la main dans des tons dégradés.

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