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"Subprime" : le secteur du luxe pâtira des effets de la crise à partir de 2008

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2 oct. 2007

Le marché mondial du luxe va subir les "contrecoups" de la crise financière actuelle à partir de 2008, en plus des effets de l'euro fort, prévient le cabinet Precepta (groupe Xerfi) dans une étude publiée mardi 2 octobre.


Vitrine de noël de la boutique Chanel rue Cambon à Paris

Le marché mondial du luxe devrait croître dans une fourchette de 6 à 7 % en 2008, contre 10 % en 2007 et 9 % en 2006, anticipe Precepta dans cette étude intitulée "Groupes de luxe dans le monde : les défis stratégiques de la globalisation".

"Le luxe subira dès 2008 les contrecoups de la crise financière actuelle", estime le cabinet. Selon lui, la crise des crédits hypothécaires à risques ("subprimes") aux Etats-Unis est "révélatrice" de "facteurs d'instabilité" pour l'industrie, au premier rang desquels "l'existence d'une bulle financière qui (...) pourrait à terme fortement pénaliser la demande en cas d'éclatement ou de krach" dans le sillage de la crise des "subprimes".

L'industrie du luxe va devoir faire face à la décélération annoncée de deux marchés cruciaux : les Etats-Unis (croissance estimée par le cabinet à 1,8 % en 2008 après 1,9 % en 2007 et 2,9 % en 2006) et le Japon (+ 1,7 % en 2008 contre 1,9 % en 2007 et 2,2 % en 2006). De plus, l'euro fort va faire augmenter les coûts de production, libellés en euros, tandis que le dollar et le yen faibles pénalisent le pouvoir d'achat des clients du luxe, souligne Precepta.

Le cabinet pointe par ailleurs du doigt "l'incertitude" qui plane sur les taux de croissance affichés par certains pays émergents, en particulier la Chine, qui "posent la question du retour sur investissement de stratégies d'implantation de boutiques parfois trop rapide dans ces pays".

Autant d'éléments que les groupes doivent "intégrer dans leur réflexion stratégique". Dans ce contexte, ceux-ci pourraient distribuer de plus en plus de produits sur des sites internet en propre, à moindre coût, ou s'engager dans un processus de "rationalisation" de leur portefeuille, après plusieurs années d'investissements tous azimuts.

Le cabinet inclut dans sa définition du luxe le prêt-à-porter, la maroquinerie, les marchés de la beauté et de la cosmétique, la joaillerie et l'horlogerie.

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