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Yacine Aouadi de retour à Marseille avec une double exposition

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22 mai 2016

Yacine Aouadi, enfant des quartiers nord de Marseille devenu grand nom de la haute couture française, revient dans sa ville natale avec une double exposition qui rend hommage à la cité phocéenne dans deux de ses joyaux : le Mucem et le Château Borély.


La présentation Yacine Aouadi au Petit Palais ce 26 janvier - AFP


Sa première collection, présentée en juillet dernier au Grand Palais à Paris et exposée au Mucem jusqu'au 29 août, s'appelle « 13'015 », en référence à la superstition (du chiffre 13) et à l'année 2015, mais aussi à la ville de Marseille et à son 15e arrondissement (nord), dont le code postal est 13015.

« Je suis un enfant du soleil », affirme ce benjamin d'une famille d'origine algérienne. « Ma passion vient de ma maman, de ses toilettes, ses apparats, je fouillais toujours dans ses armoires. Tout a coulé de source et est venu très instinctivement. »

« On peut penser que le milieu de la mode est snob mais pas du tout, moi je n'ai jamais connu de racisme. Le milieu est très ouvert. Moi je viens d'un milieu très modeste mais il n'y a pas de déterminisme, ma passion a toujours été là, j'ai voulu l'exprimer », déclare le couturier de 35 ans.

Yacine Aouadi a quitté Marseille il y a dix ans pour faire des études de mode à Paris. Diplômé, il travaille plusieurs années pour la maison Balmain, avant d'ouvrir sa propre maison de haute couture, s'offrant ainsi le luxe de prendre son temps en ne faisant que deux collections par an.

« Je n'ai pas voulu tomber dans le cliché de la haute couture, faire des robes de princesse qui trainent avec des tonnes de tissu. J'ai voulu dépoussiérer un peu ça en faisant de la mode portable mais avec une grande place laissée à l'artisanat. »

« Revenir dans un musée d'Etat, voir des affiches partout, c'est très surprenant (...) Ma famille a un peu l'impression que j'ai gagné la Star Ac' », plaisante-t-il. « Ce ne sont que des paillettes, mais ce que je fais est un travail sérieux. »

Après le grand succès rencontré lors des défilés parisiens par sa première collection, 13'015, Yacine Aouadi a présenté une deuxième collection en janvier au Petit Palais, « plus claire et charnelle ». « Je suis en train de finir ma troisième collection, encore plus solaire, beaucoup plus colorée, inspirée par mon voyage à Cordoue, influencée par les religions », annonce-t-il.

Une deuxième exposition au Musée des arts décoratifs et de la mode (Château Borély) fera dialoguer d'autres pièces de sa collection avec des pièces d'époque de grands couturiers qu'il a choisies dans les archives du Mucem.

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