Par
AFP
Publié le
6 avr. 2006
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Taxe chinoise sur le luxe : Swatch demande à Berne d'intervenir

Par
AFP
Publié le
6 avr. 2006

Le groupe suisse Swatch, premier horloger mondial, a appelé jeudi la Confédération helvétique à intervenir auprès du gouvernement chinois pour qu'il revienne sur la mise en place d'une taxe sur les produits de luxe.


Montre Dreamy Lights par Swatch

"Notre Conseil fédéral (gouvernement suisse) doit faire changer d'avis les Chinois et leur dire que cette taxe n'est pas dans leur intérêt", a déclaré le directeur général de Swatch, Nick Hayek, lors d'une conférence de presse à Genève.

M. Hayek a souligné que la marque Omega, filiale de Swatch et chronométreur officiel des Jeux olympiques, est un "ambassadeur" de la Suisse, notamment en Chine où se dérouleront les prochains Jeux olympiques d'été, en 2008.

"Puisqu'Omega est un ambassadeur, c'est au gouvernement de penser aux milliers de postes de travail qu'il représente" en Suisse, a-t-il ajouté.

L'industrie horlogère suisse a fait part mercredi de son inquiétude face à la taxe chinoise sur les produits de luxe, qui se traduit depuis le 1er avril par un impôt de 20 % sur les montres haut de gamme et vise à réduire les inégalités entre riches et pauvres. La quasi-totalité (99,6 %) des montres de milieu à haut de gamme vendues en Chine sont helvétiques.

A Berne, le département fédéral (ministère) de l'Economie a indiqué mercredi être en contact avec les autorités chinoises à ce sujet.

"Nous ne sommes pas très heureux de cette taxe", a observé M. Hayek, tout en estimant que son groupe est en mesure de satisfaire la demande de la clientèle chinoise aisée qui a les moyens de voyager en dehors de ses frontières.

"Si vous augmentez les taxes en Chine, les Chinois vont acheter à Hong Kong, à Macao", a-t-il observé, jugeant la nouvelle taxe "contre-productive".

Il a aussi estimé que les montres bas de gamme de la marque Swatch, qui ne sont pas concernées par la taxe, pourraient bénéficier d'un regain d'intérêt de la part des consommateurs.

M. Hayek a rapporté que les autorités chinoises lui avaient remis récemment un certificat pour féliciter Swatch d'être l'un des plus gros contribuables de Chine.

"C'est le pire certificat que j'ai jamais reçu", a-t-il ironisé.

Le patron de Swatch a indiqué que son groupe n'avait aucunement l'intention de délocaliser vers la Chine où la production de cadrans reviendrait selon lui 10 % plus cher qu'en Suisse.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.