2 mars 2005
Succéder à un nom, un cas courant
2 mars 2005
Les Gabrielle Chanel, Christian Dior, Jeanne Lanvin ou Guy Laroche sont décédés depuis longtemps. Les Kenzo, Scherrer ou Saint Laurent ont vendu leur maison. Pour tous, la direction artistique a changé de main, à l'instar de Paco Rabanne et Emanuel Ungaro cette saison. Karl Lagerfeld est le cas le plus emblématique d'une succession réussie: il incarne depuis plus de vingt ans l'esprit Chanel avec un succès non démenti et une aisance que beaucoup peuvent lui envier. Autre succès, celui de John Galliano, arrivé en 1996 chez Dior. Le nom du créateur britannique est associé étroitement à la griffe. Adulé ou détesté, il a fait décoller les ventes de la maison. 2005 est l'année du renouvellement de son contrat. Deux autres directeurs artistiques ont eu la tâche difficile en raison du "poids" du fondateur de la marque comme chez Yves Saint Laurent où Stefano Pilati, en charge depuis un an, doit assumer le double héritage du maître, toujours vivant, et celui de Tom Ford, son prédécesseur et ancien patron à la personnalité tout aussi écrasante, dans un autre styleStéphane Rolland chez Scherrer perpétue depuis 1997 l'esprit d'une griffe qui se veut un pont entre l'Occident et l'Orient. De belles rencontres ont eu lieu entre une maison en panne et un directeur artistique comme Nicolas Ghesquière chez Balenciaga (arrivé en 1995) ou encore Alber Elbaz chez Lanvin (arrivé en octobre 2001) réussissant à replacer les griffes sur le devant de la scène.
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