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Paul Kaplan
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18 févr. 2018
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Simone Rocha et ses garçons manqués

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Paul Kaplan
Publié le
18 févr. 2018

Simone Rocha adore les peintres : nombre d'entre eux ont inspiré ses collections. Cette saison, c'était le tour de John Constable - plutôt pour ses portraits que pour les paysages qui l'ont rendu célèbre. Résultat : un défilé sensationnel, organisé à l'intérieur du Goldsmiths’ Hall, l'un des plus beaux palais londoniens, construit pour la confrérie des orfèvres britanniques. Un cadre parfait pour cette collection opulente et majestueuse, infusée néanmoins d'un certain esprit punk.


Simone Rocha - automne-hiver 2018 - Womenswear - Londres - © PixelFormula


Donné par un samedi matin très ensoleillé, le défilé sera talonné de près par le projet suivant de Simone Rocha à Milan, dans trois jours. Elle y présentera 20 tenues créées pour Moncler, dans le cadre du gala organisé par la marque italienne pour présenter son nouveau concept créatif reposant sur huit signatures, coup d'envoi de la Semaine de la mode milanaise.

Sous le ciel londonien, Simone Rocha a fait défiler des robes tourbillonnantes, coupées dans du tulle brodé utilisé en plusieurs couches superposées, dense comme une armure. Cette saison, ses emblématiques robes bouffantes étaient déclinées dans les teintes de paysages dorés, aux finitions ébouriffées très 19e, avec un soupçon punk amené par des souliers pointus et des empiècements en fourrure de chèvre, qui donnaient l'impression de plumes.

« C'est toute la beauté de Constable, mais remise au goût du jour. C'est ancré dans la réalité, conçu pour la vie moderne », expliquait la créatrice dans les coulisses de son show.
 
Autre élément clé du défilé, d'audacieux tartans traditionnels rebrodés de guirlandes - ces dernières ornaient également l'invitation en papier écru. « Je voulais créer une collection très axée sur les textures », a ajouté la créatrice d'origine irlandaise. Tout en ponctuant cette recherche de coupes impeccables et d'un sens aiguisé du tailleur, qui faisait sa première apparition dans son travail.

Des costumes de jeunes premiers coupés pour des garçons manqués à l'allure très victorienne, qui contrastaient avec sa précédente collection, toute en innocence et en pureté. Une vision assombrie de la mode - de nos jours, pourquoi pas ?

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