PARIS, 25 août 2005 (AFP) - Les syndicats de la Samaritaine ont appelé jeudi à "une forte mobilisation des salariés le (jeudi) 1er septembre", veille d'un comité d'entreprise (CE) extraordinaire où doivent être évoquées les conséquences sociales de la fermeture pour six ans du grand magasin parisien.

Employés de la Samaritaine en grève - Photo : Mehdi Fedouach

"Nous espérons une forte mobilisation des salariés le (jeudi) 1er (septembre), à la veille du CE où doit être présenté le plan social, alors qu'il existe toujours autant d'incertitudes sur la réelle volonté de la direction de reclasser tous les salariés", a déclaré à l'AFP Dominique d'Henry, déléguée CGT.

Selon elle, cette "volonté ne s'est pas manifestée mercredi lors d'une réunion ordinaire du CE au cours de laquelle la direction a déclaré chercher des postes disponibles au sein du groupe LVMH, sans en donner le détail".

La direction "a fait part de son intention de solutionner tous les cas de ses salariés d'ici juin 2006, soit quatre mois avant la date du 31 octobre 2006" jusqu'à laquelle elle s'était engagée en juillet à payer les employés, a indiqué Mme d'Henry.

La CFDT-Samaritaine a rappelé que la "négociation du plan de sauvegarde de l'emploi débute en septembre".

Monique Daniel, secrétaire (CFTC) du CE, a précisé à l'AFP que la "mobilisation du 1er" vise aussi à défendre les quelque 600 "démonstrateurs de la Samaritaine, dont certains ont déjà reçu des convocations en vue d'un entretien préalable avant licenciement" et qui, "pour nous, doivent faire partie des négociations comme tous les salariés".

La CFTC a engagé deux actions en justice pour "irrégularités" de procédure et "entrave au fonctionnement régulier du CE" contre de la direction. La première audience en référé est prévue le 30 août.

La Samaritaine a fermé ses portes le 15 juin "pour raisons de sécurité. En juillet, la direction a déclaré assurer les contrats de travail et les salaires des 734 employés jusqu'au 31 octobre 2006.