PARIS, 12 fév 2007 (AFP) - La CGT du grand magasin La Samaritaine a annoncé mardi 13 février qu'elle contestait la légitimité de l'accord sur les dernières dispositions du plan social destiné à rendre possibles des départs en préretraites dès 50 ans, signé mercredi par la majorité des syndicats.

La Samaritaine le 21 novembre 2000, rue de la Monnaie dans le 4ème arrondissement de Paris Photo : Jean-Pierre Muller/AFP

Après consultation de ses avocats, la CGT a écrit au PDG de La Samaritaine, Philippe de Beauvoir, pour faire valoir que tout complément au PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) devait être signé à l'unanimité des organisations signataires précédemment du PSE, soit la CGT, la CFDT, CFE-CGC, Unsa et Cat. Or la CGT n'a pas signé mercredi.

De son côté, le groupe LVMH, propriétaire de l'enseigne parisienne du Pont Neuf, a estimé qu'il s'agissait non d'un avenant au PSE mais d'un "accord d'entreprise", qui "comporte une série de nouvelles mesures très bien accueillies par les salariés".

Selon la CGT, "la négociation du complément au PSE a été bâclée en trois semaines. Des courriers sont même déjà partis pour les salariés pouvant bénéficier de ses dispositions!", a déclaré à l'AFP une déléguée, Mathé Podevin.

"L'accord est frappé de nullité, il faut rouvrir les négociations. Nous demandons un meilleur encadrement des dispositions de l'accord, notamment sur les reclassements, les mesures d'insertion et les préretraites", a-t-elle ajouté.

Le groupe LVMH s'était dit mercredi "satisfait" de l'accord, qui rend possible les préretraites dès 50 ans et "qui permet de proposer de nouvelles mesures aux 95 salariés en attente d'offres valables de reclassement".

La Samaritaine, qui employait 725 salariés, avait fermé le 15 juin 2005 pour six ans de travaux destinés à renforcer la sécurité. Sa direction envisage de rouvrir le grand magasin à l'automne 2011, afin d'y implanter "un pôle commercial et de services" avec 1 400 emplois.