PARIS, 7 fév 2007 (AFP) - La majorité des syndicats du grand magasin La samaritaine ont signé mercredi 7 février un accord sur les dernières dispositions du plan social, adopté il y a un an, qui rend possibles des préretraites dès 50 ans, a-t-on appris auprès des syndicats et de la direction.

Des véhicules passent devant la Samaritaine, fermée pour travaux, le 27 septembre 2005 à Paris - Photo : Jack Guez/AFP

Le groupe LVMH, propriétaire de l'enseigne parisienne du Pont Neuf, s'est dit "satisfait" de cet accord "qui permet de proposer de nouvelles mesures aux 95 salariés en attente d'offres valables de reclassement".

Ceux âgés de plus de 52 ans au 31 décembre 2007 se verront proposer une cessation anticipée d'activité. Ceux âgés de 50 à 52 ans à la même date, et qui n'auraient pas d'offre de reclassement valable au 30 avril prochain, auront aussi la possibilité de partir en préretraite.

Cette dernière disposition est "une mesure de réalisme face à la faiblesse des offres d'emplois valables et sérieuses pour cette catégorie", a estimé la CFE-CGC dans un communiqué.

Seule la CGT n'a pas signé l'accord. "Il est inadmissible qu'une vingtaine de personnes (celles encore employées à la sécurité et la maintenance, ndlr) restent sur le carreau", selon une déléguée, Mathé Podevin.

N'étant pas menacées de licenciement, elles ne peuvent entrer dans le plan de sauvegarde de l'emploi, a justifié LVMH.

La CFE-CGC s'est dite aussi "inquiète car force est de constater qu'après les déclarations rassurantes de requalification du site ayant immédiatement suivies la fermeture, le futur de ce vaisseau-amiral du commerce de centre-ville est toujours flou, incertain".

La Samaritaine, qui employait 725 salariés, avait fermé le 15 juin 2005 pour six ans de travaux destinés à renforcer la sécurité. Sa direction envisage de rouvrir le grand magasin à l'automne 2011, afin d'y implanter "un pôle commercial et de services" avec 1 400 emplois.