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6 oct. 2017
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Puma : Kering pourrait céder la marque en 2018, selon des analystes

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6 oct. 2017

Le serpent de mer pourrait finalement émerger définitivement. Depuis l'achat de Puma par PPR (aujourd'hui Kering) en 2007, les cercles d'analystes financiers lancent régulièrement l'idée d'une cession de la marque sport-lifestyle, pointant du doigt l'absence de synergie entre la marque et l'activité de marques de luxe du groupe (Gucci, Balenciaga...).

Puma bientôt cédée ? - Puma


Mais plus que jamais le scénario semble d'actualité si l'on en croit une série de notes réalisées par les équipes de grandes banques et cabinets ces dernières semaines. Il est même clairement évoqué une vente en 2018.

Plusieurs indicateurs forts permettent d'envisager cela. Comme nous le relevions en mai dernier, François-Henri Pinault a décidé de prendre du recul et est sorti du conseil d'administration du groupe allemand. Mais surtout, la valorisation de l'entreprise en Bourse a bondi, flirtant de nouveau avec les 330 euros par action (le 5 octobre), payés il y a dix ans. Kering avait alors déboursé 5,3 milliards d'euros. Puma bénéficie d'une flambée de ses ventes et d'une nette amélioration de ses ratios qui s'inscrit sur plusieurs trimestres.

« La nouvelle dynamique des ventes et l‘amélioration des marges opérationnelles pourraient ouvrir la voie à une cession », estime Thomas Chauvet, analyste de Citi, cité par Reuters. L'agence d'informations glisse aussi qu'une note de HSBC estime que le groupe Kering est « enfin rentré dans ses frais, dix ans après, ce qui rend une sortie de Puma plus probable ».

La valorisation à près de 5 milliards d'euros de Puma pourrait en effet satisfaire Kering (qui dispose de 86 % des parts de la marque) aujourd'hui, alors qu'en 2016, François-Henri Pinault avait précisé qu'il n'envisagerait une cession de la marque ni en 2016, ni en 2017.

Reste que si Kering est potentiellement vendeur, les acheteurs capables de réaliser une telle acquisition, sur un actif qui n'a pas encore la rentabilité des Nike et Adidas, sont peu nombreux. D'autant que sur ce secteur, la question d'une vente de Reebok par Adidas resurgit également régulièrement. Les observateurs évoquent des fonds asiatiques, sans réellement avancer de noms probants.

Reuters glisse que Kering dispose d'alternatives financières : placement dans le marché ou scission puis distribution des titres aux actionnaires. Pour le géant du luxe, une telle cession lui donnerait de nouveaux moyens pour étoffer son portfolio de marques. Il pourrait alors privilégier une acquisition sur le dynamique marché de la joaillerie.

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