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9 janv. 2018
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Pimkie abandonne la rupture conventionnelle collective

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9 janv. 2018

Pimkie était avec PSA l’une des premières sociétés tricolores à vouloir expérimenter la rupture conventionnelle collective, ce dispositif prévu par les ordonnances Macron du Code du travail. Elle ne le mettra pas en œuvre, puisque ce projet a été abandonné ce 9 janvier au profit de la mise en place d’un plan de départs volontaires classique, selon les syndicats.


L’accord de rupture conventionnelle collective suppose la signature d’au moins 50 % des organisations syndicales de l’entreprise. - Pimkie


Lors de cette première réunion de négociation, les syndicats de la chaîne d’habillement nordiste ont pris connaissance des conditions proposées aux salariés candidats à la rupture conventionnelle collective. Par ce processus rapide et basé sur le volontariat, Pimkie souhaitait supprimer 208 postes et fermer 37 magasins en France, ainsi que 94 unités en Europe, soit près d’un tiers de ses boutiques situées à l’étranger. Mais face au mécontentement des trois syndicats que sont la CGT, FO et la CFDT, la direction a fait marche arrière pour sortir de l'impasse.
  
« Nous négocions un accord de méthode pour mettre en place un nouveau calendrier de réunions et étudier d’autres options, à savoir un plan de départs volontaires », a exposé Valérie Pringuez, de la CGT, à FashionNetwork lors d’une suspension de séance.
  
La direction, qui indique que le chiffre d’affaires de la chaîne a baissé de 10 % en 2017, proposait dans le cadre de la rupture conventionnelle collective des indemnités supra légales (de 500 à 900 euros par année d’ancienneté), ainsi que divers accompagnements à la formation (entre 2 500 à 7 000 euros) ou la création d’entreprise (de 6 000 à 8 000 euros). Ces mesures n’ont pas non plus satisfait le syndicat CFE-CGC, qui notait plus tôt dans la journée que « les propositions de la direction sont largement en dessous de ce qui peut être fait ».

Par ce processus, Pimkie souhaitait pouvoir réorganiser la société en deux mois seulement. Il lui faudra sans doute plus de temps pour opérer le retournement de l'enseigne. 

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