PARIS, 11 jan 2006 (AFP) - Les clients commençaient à affluer mercredi matin peu après 08h00 dans les magasins du boulevard Haussmann, au centre de Paris, dans une ambiance assez calme pour cette journée froide et pluvieuse, sauf dans les stands des marques de luxe des grands magasins, aussitôt pris d'assaut.

Des personnes installent les affichages annonçant le début des soldes sur la vitrine d'un magasin, le 10 janvier 2006 à Paris Photo : Bertrand Guay (AFP)

Les premiers à venir sur place, des clients déterminés qui visiblement savent ce qu'ils veulent et qui avaient repéré d'avance les articles souhaités, ont pu assister à l'inauguration des soldes par le ministre des PME et du Commerce Renaud Dutreil, qui s'est rendu aux Galeries Lafayette dès l'ouverture.

Le ministre en a profité pour défendre le système actuel limité à deux période de soldes par an, prenant le contre-pied du ministre des Finances Thierry Breton qui a suggéré de les multiplier.

"Deux périodes de soldes par an est un bon rythme, les soldes ça marche, et ça mobilise les consommateurs", a dit M. Dutreil. "Nous aurons un débat apaisé, mais nous ne pouvons pas en France multiplier les ventes à perte, ou l'on risque de voir le petit commerce disparaître. Est-ce que nous voulons importer ce système anglo saxon ? Non", a-t-il ajouté.

Devant les stands des chaussures Gucci ou des accessoires Dior à l'intérieur des Galeries Lafayette, de grandes files d'attente ne cessaient de s'allonger dès 08h30, canalisées par des vigiles, et les magasins se remplissaient lentement.

Parmi les clients, Bianca, 24 ans, venue avant de débuter son travail acheter un porte-monnaie Gucci repéré la semaine précédente, ou Véronique, 37 ans, au chômage, venue acheter une écharpe en cahemire de marque soldée à 140 euros.

Les soldes d'hiver démarrent mercredi dans toute la France pour 4 à 6 semaines selon les départements.