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14 janv. 2018
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Moschino revisite le costume pour homme en version SM

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14 janv. 2018

Sur l’invitation en ligne figurait le dessin d’une épingle à nourrice. Quant au carton d’invitation, il se présentait sous forme de vieille cassette VHS… Avec de tels indices, il fallait s’attendre à un défilé spécial, en ligne avec la créativité subversive du fondateur de la marque, Franco Moschino, idéalement réinterprétée par Jeremy Scott depuis 2014.


Le costume d'homme s'entrechoque avec l'univers SM chez Moschino - milanomodauomo.it


Pour la collection masculine automne-hiver 2018-19, présentée samedi à Milan avec la pré-collection féminine, le directeur artistique de Moschino a imaginé la rencontre explosive entre l’homme du monde et ses immuables codes vestimentaires, et son côté dark avec une plongée sans équivoque dans l’univers bondage et sadomaso.

Ainsi, les costumes de banquiers se voient coupés en deux, privés d’épaules, parfois de toute leur partie haute, retenus par des bretelles ou sangles noires. De classiques manteaux en laine grise ou des vestes de smoking sont recouverts de billets, chacun porteur d'un mot du genre « Bone », « Boy », « Hot », etc., accrochés directement au vêtement avec des épingles à nourrice. Effet punk assuré !

Un gilet en soie damassé bordeaux s’incruste dans un manteau noir, l’imperméable se porte jambes nues (mais bottées !), un manteau en laine couleur rouille est recouvert de cristaux dans le dos, un autre, en tweed, est bordé de plumes.


Ambiance dark et bondage chez Moschino - milanomodauomo.it


L’homme porte la cravate rigoureusement en cuir noir, tandis que les accessoires SM sont tous là, en cuir ou en latex : masque, casquette, bottes de motard. Sans oublier les longs gants glamour et les corsets, ainsi que les colliers de chien. Les femmes endossent pour leur part des tenues ultra-sexy et d’interminables cuissardes lacées.

Jeremy Scott s’amuse beaucoup aussi avec la notion de traîne (« drag » en anglais). Plusieurs manteaux sont affublés ainsi de traînes démesurées coulant sur le sol et se prolongeant sous des formes presque surréalistes : ici un gant géant, là l'envers du manteau avec ses deux manches agrippées au sol. Ailleurs, l’homme revêt un peignoir en voile noir transparent bordé de tulle.

Enfin, les queues de pie de deux vestes ne font qu’une, reliant à jamais et pour la vie, l’homme et la femme qui les portent comme deux jumeaux.

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