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Milan : Gucci dans les années 60, Marras hors du temps, Ferretti et Molinari

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27 sept. 2006

MILAN (Italie), 27 sept 2006 (AFP) - Frida Giannini pour Gucci a revisité mercredi 27 septembre les années 60, avec de courtes robes trapèze, tandis qu'Antonio Marras a proposé un voyage enchanté hors du temps, dans les collections de prêt-à-porter féminin pour le printemps-été prochain qu'ils ont présentées à Milan.


Défilé Gucci à la Fashion Week milanaise
Photo : François Guillot/AFP

Gucci envisage un été tonique et optimiste, en très courtes robes noires en A, traversées de bandes de soie rouge et fuschia. Des lignes de ces couleurs vives, mates ou vernies, soulignent également les jambes d'étroits pantalons noirs, la taille ou les poches de courtes jupes noires, la silhouette de sombres tailleurs près du corps. De larges ceintures à triple boucle font la taille fine.


Défilé Gucci à la Fashion Week milanaise
Photo : François Guillot/AFP

Des fleurs brodées fuschia, rouge, brique s'épanouissent sur l'avant et l'arrière des pantalons ou forment le plastron d'une mini-robe à manches courtes.La brillance garde ses droits dans un court manteau droit en verni blanc, orné d'une ceinture de petits miroirs ou dans une robe trapèze brodée de perles et d'or.


Une robe signée Frida Giannini pour Gucci, lors des défilés prêt-à-porter pour le printemps-été, à Milan le 27 septembre 2006 - Photo : François Guillot/AFP

Frida Giannini signe aussi des pantalons et vestes près du corps aux motifs graphiques noirs et blancs, de courtes robes en volants de soie rouge ou fuschia, des robes légères et claires joyeusement imprimés de cachemire rouge.


Frida Giannini - Photo : François Guillot/AFP

A mille lieux de cet univers, Antonio Marras propose une incursion dans un monde féérique où de pâles créatures aux longs cheveux tressés ou négligemment noués s'enveloppent de soie, de brocart, de dentelles, dans des nuances très douces.

Elles se sont échappées d'un mur de branches de sapin où viennent d'éclorent des fleurs blanches, vastes comme des ombrelles. Eles foulent le sol poudré d'or en robes de mousseline drapée, plissée, bordées de satin ou au bustier richement brodé. Des jupes boules s'accompagnent de blouses légères, transparentes ou brodées, nouées comme un foulard dans la nuque, ou juste retenue par un lien. Les tonalités sont douces, vert amande, chair, rose poudré, crème....

Ces femmes-fées se protègent de la brutalité du monde dans des manteaux clairs parsemés de broderies de fleurs aux couleurs parfois fanées, de feuilles de lierre, de papillons.

Mais le noir a également sa place. Il est uni, brodé ton sur ton, associé à des carreaux dans des robes longues, des jupes, des pantalons. Il compose aussi le feuillage ou les fleurs qui envahissent comme des ombres chinoises un manteau kimono crème ou une courte veste au volume bouffant dans le dos.

Les femmes disparaissent comme elles sont apparues. Les fleurs se referment. Seules demeurent des silhouettes derrière les branchages, comme un songe, hors du monde et du temps.


Collection printemps-été 2007 Alberta Ferretti
Photo : François Guillot/AFP

La douceur est également le maître-mot du vestiaire proposé par Alberta Ferretti, mais elle suggère ici moins l'enchantement qu'une sensualité tranquille.

"Elle et moi (...), un jardin tranquille, un frisson", "l'amour nous enveloppe", répète la bande-son tandis que de mini-robes de soie vaporeuse dévoilent généreusement les jambes et que des décolletés bénitiers se creusent jusqu'aux reins. Les ceintures reposent mollement sur les hanches, comme prêtes à glisser, les liens de soie ou de satin se nouent souplement autour de la taille.


Collection printemps-été 2007 Alberta Ferretti
Photo : François Guillot/AFP

La soie des blouses et des robes tuniques se gonfle dans les manches, se fronce, se plisse, se drape, se déguise en macarons-fleurs. Des perles d'argent éclaboussent une mini-robe sable, comme autant de gouttes scintillantes, des paillettes soulignent la poitrine d'un trait de lumière, des pierreries dessinent la courbe d'une encolure. Une blouse de mousseline crème s'ouvre sur des éclats de miroir.

De longues robes de satin uni, au dos nu, se ferment d'un lien coulissant autour du cou, d'un flot dans les reins.

Les tonalités sont souvent douces mais n'excluent pas le gris perle, le rouge sombre, le bleu nuit...

Anna Molinari mêle dans une même silhouette éléments masculins et féminins, par exemple une stricte veste sombre sur une jupe en cascade de dentelle. Elle propose aussi de courtes robes légères plus romantiques, riches en drapés, broderies, ruchés, franges et pétales, toujours dans des tons neutres.

Par Dominique SCHROEDER

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