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Lyon : défilé de parapluies décorés pour la sauvegarde du Musée des Tissus

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3 avr. 2017

Portant des parapluies décorés de tissus et de rubans, environ 300 personnes, selon la police, ont défilé sous la pluie samedi à Lyon pour demander la préservation du Musée des tissus et des arts décoratifs, dont l'avenir est suspendu à un accord entre les collectivités.

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En tête de cortège, les manifestants arboraient de grands parapluies sur lesquels était écrit « Musée des tissus, protégeons le patrimoine » ou encore « Mort d'un musée, mauvais polar », en référence au festival littéraire Quai du polar, qui se tient en ce moment dans la capitale des Gaules.

« C'est extrêmement grave si un musée comme celui-là, de dimension internationale, avec une collection riche de 4,5 millions d'oeuvres, ferme », a alerté Bernard Warin, le porte-parole du collectif Canutopie, organisateur de la manifestation.

Soulignant que ce musée était aussi lié « à l'histoire du tissage de Lyon », Bernard Warin a réclamé que l'institution « reste dans ses locaux prestigieux », formés par des hôtels particuliers au coeur de la ville. Le projet de déménager une partie de ses collections au tout nouveau musée des Confluences serait, selon lui, « une forme de fermeture ».

Le musée lyonnais retrace 4.500 ans d'histoire textile, de la tunique en lin datant de 2.150 avant Jésus-Christ aux derniers tissus composites utilisés dans l'aéronautique.

Dans le cortège, l'une des participante a rappelé que « c'est le seul endroit au monde où on trouve des tissus de la préhistoire ! ».

Musée des Tissus - Musées des Arts décoratifs de Lyon


Implanté dans l'ancienne capitale de la soie, ce musée a toujours été géré jusqu'à présent par les industriels lyonnais, un mode de fonctionnement unique en France. Mais dans un contexte budgétaire tendu, la chambre de commerce et d'industrie ne veut plus en avoir la charge.

Devant les menaces de fermeture, un plan de sauvetage est en cours de discussion. L'État a promis 300.000 euros par an, à condition que la région et la ville - revenue fin 2016 à la table des négociations - fassent de même.

La région, de son côté, refuse de participer aux frais de fonctionnement mais se dit prête à investir cinq millions d'euros pour participer à la rénovation des locaux et la modernisation de la muséographie.

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