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Paul Kaplan
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3 janv. 2018
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Louboutin remporte la bataille des semelles rouges en Inde

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Paul Kaplan
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3 janv. 2018

La saga judiciaire des semelles rouges Louboutin connaît un nouvel épisode, se déroulant cette fois en Inde. Sur décision d'un tribunal de Delhi rendue en décembre dernier, le créateur de chaussures de luxe a gagné son procès dans une affaire portant sur la reproduction de ses fameuses semelles rouges en Inde. Au-delà d'une indemnisation de quelque 130 000 euros, la marque française Christian Louboutin a obtenu une injonction permanente contre les fabricants de chaussures indiens qui choisiraient d'arborer des semelles rouges, considérées désormais comme une marque de fabrique.


La griffe Louboutin est connue dans le monde entier pour ses stilletos à la semelle rouge. - Christian Louboutin- Facebook


Le procès a eu lieu à la Haute Cour de Delhi. Sur le banc des accusés, deux marques indiennes : Kamal Family Footwear et Adra Steps. Le juge, Mukta Gupta, a estimé que ces dernières avaient effectivement porté atteinte au copyright de Louboutin, en produisant des chaussures dotées d'une semelle du même rouge que celui des souliers de la griffe française. Selon lui, la semelle rouge est un détail signature de Louboutin, suffisamment réputé en Inde pour que les deux fabricants aient pu l'imiter sciemment.

Des convocations avaient été adressées en juin 2016 aux deux sociétés accusées, après que Louboutin eut eu vent que ces deux marques distribuaient des chaussures à talons hauts pourvues de la fameuse semelle rouge. Pendant le procès, le juge Mukta Gupta a fait état des 120 magasins de la marque française dans le monde, dont deux en Inde. «  Ce signe distinctif est réputé tout autour du monde. Les consommateurs indiens le connaissaient avant même que la marque du plaignant ne soit lancée dans le pays », a précisé Gupta.

Cette affaire établit un précédent pour les prochains litiges en matière de propriété intellectuelle sur le sol indien. En 2017, le sujet avait déjà fait les gros titres quand le créateur indien Rohit Bal avait fait protéger un de ses motifs, ou quand le designer JJ Valaya avait accusé la marque ethnique Neeru's d'avoir plagié une de ses anciennes créations. Désormais, la jurisprudence indienne départagera probablement plus facilement ce genre de différends. 

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