Le secteur et ses équipes chamboulés après les attentats

Saint Denis se réveille ce matin au son des balles et explosions.
Depuis lundi, les annulations de manifestations se succèdent. De la Conférence de Paris pour le développement des affaires en Ukraine organisée par Bercy au Sommet du luxe et de la création, jusqu’à nombre de présentations presse et interviews reportées.

Le temps, certes, ne s’arrête pas. Il ralentit, dans la mode comme dans d'autres secteurs professionnels. L’envie est au recueillement et à la réflexion.

Nos gouvernants parlent de guerre. Mot fort, puissant, qui renvoie l'Europe à son histoire tourmentée. Face à cela, la mode n'est-elle pas bien futile ?

La réponse est dans chacun de nous. En assistant à un concert dans une des plus belles salles de Paris, en prenant un verre en terrasse, en échangeant avec ses voisins, en partageant sa passion...

Une passion qui anime chaque professionnel de la mode, à Paris comme ailleurs, et renvoie à la liberté, une fois encore attaquée. La liberté de voir, d'innover, de créer, loin des carcans et idéologies.

Une lutte féroce s’instaure. Et à l'heure où nos gouvernants doivent faire face, continuer à créer devient, pour un secteur « futile », le meilleur pied de nez fait à la bêtise humaine.

Jean-Philippe Boudy
Editeur de FashionMag.com