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Le président de la mode italienne Marino Svago veut jouer la carte de la cohésion

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4 mai 2018

Lors de l’assemblée annuelle de Sistema Moda Italia (SMI), début mars, la confédération patronale chapeautant les entreprises du textile et de la mode en Italie qui l’a élu président, Marino Vago a perçu « une grande envie de participation de la part de tous ». C’est cet élan qu'il espère « réussir à maintenir et confirmer durant (son) mandat », a-t-il déclaré jeudi à Milan, à l’occasion d’une toute première rencontre avec la presse.

Marino Vago - SMI


Après avoir salué l’important travail réalisé par son prédécesseur, Claudio Marenzi, qui est parvenu à donner une belle visibilité au système de la mode italienne, l’entrepreneur, qui dirige la société Vago SpA avec son frère Augusto, spécialisée dans la teinture de fils textiles, a annoncé vouloir « compacter le front de tous les segments du textile et de l’habillement, qui ne sont pas encore totalement unis ».

« Mon désir est d’arriver à avoir un système unique, se présentant uni, surtout sur la scène internationale, non seulement en termes de ventes des produits, mais aussi de services et d’image. L’idée est un peu celle d’une holding composée de sociétés autonomes, mais coordonnées, utilisant les mêmes outils, tels que les foires ou les centres de technologie et de recherche », explique-t-il.

Les autres objectifs sont ceux du développement durable, « une grande valeur », et  de « la construction d’une réputation digitale », en informant davantage les consommateurs à travers la traçabilité des produits. « Il est important que tous adoptent les mêmes règles afin de faire comprendre qui fabrique les vêtements que nous portons et comment. Or, lorsque nous parlons de durabilité, il ne faut pas oublier que les droits de l’homme sont en première ligne », souligne le président de SMI.

Selon ce dernier, les petites entreprises italiennes, en particulier dans le textile, ne sont pas prêtes à utiliser l'outil numérique, car jusqu'ici elles n'en avaient pas besoin. Or maintenant, elles se doivent de communiquer de manière adéquate avec le consommateur et le marché.

Dernier thème crucial pour le made in Italy, la transmission des savoirs. « Le passage générationnel pour les artisans et ouvriers spécialisés de nos entreprises pourrait créer un grand problème à l’avenir. Malheureusement, les formations actuelles sont trop généralistes. Il n’y a plus d’écoles capables de former des techniciens spécialisés. D’une manière générale, l’enseignement technique n’est pas valorisé dans notre pays », déplore Marino Vago.

Et de conclure : « Dans un monde globalisé, on ne peut plus se permettre de se présenter avec un monoproduit. Nous devons nous positionner avec une gamme de produits complète. Si nous ne faisons pas équipe, nous ne parviendrons pas à optimiser les ressources ».

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