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Le groupe Garella a misé sur la créativité et le haut de gamme

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19 juil. 2006

GARDANNE (Bouches-du-Rhône), 19 juil 2006 (AFP) - Le groupe de prêt-à-porter féminin Garella, basé à Gardanne, a su tirer son épingle du jeu de la concurrence grâce à un positionnement haut de gamme et l'accent mis sur la création avec cinq marques.


Collection été 2006 par Nathalie Garçon

En 2005, Garella, groupe familial fondé en 1970 par Jean-Jacques Garella, a réalisé 46 millions de chiffre d'affaires, soit 70 % de mieux qu'en 2000. Une progression que Jean-Brice Garella, fils de Jean-Jacques, qui a repris les rênes de l'entreprise en 1994, attribue à son modèle multimarques.

"Cela permet de lisser le risque. Lorsque l'on ne dispose que d'une seule marque et que son image est moins bonne, on souffre", explique-t-il dans ses bureaux ultramodernes nichés sur une colline couverte de lavande et de lauriers roses.

Chacune des cinq marques de Garella dispose de son propre bureau de style, totalement indépendant, qui développe ses propres créations.

JJ Garella, la marque historique aux imprimés exotiques, s'adresse à la "provinciale de 40 à 60 ans"; Indies, la plus ethnique, vise la citadine de 25 à 45 ans; Nathalie Garçon, tombé dans le giron de Garella en 1999, lorgne sur les adeptes de pièces uniques; Batiste, ligne baroque qui s'inspire de vêtements militaires des 18e et 19e siècles, veut atteindre la citadine de 30 à 40 ans et Bleu Blanc Rouge, qui marche le mieux, s'adresse à la femme "cosmopolite française ou étrangère de 40 à 60 ans".


Collection été 2006 JJ Garella

La création - stylistes, modélistes et monteuses - représente près de la moitié des 150 salariés du groupe. "C'est la plus importante des étapes. C'est aussi notre force", insiste Sandrine Garella, épouse de Jean-Brice et responsable de ce service.

Avec ses bureaux de style intégrés, "si on dessine une robe le matin, on peut l'enfiler le soir. Cela signifie plus de créativité car on peut faire des choses plus élaborées" que les concurrents qui externalisent jusqu'à la création, poursuit-elle.

Son mari renchérit: "Notre seule valeur ajoutée c'est le style. Ce n'est ni le prix, ni la marque" inconnue de 95 % des clientes.


Collection été 2006 Indies

Le groupe sous-traite la totalité de sa production en France mais surtout en Europe de l'Est (67% en volume), dont la "proximité permet la rapidité". Il a toutefois conservé un atelier de couture de 19 postes pour réaliser les prototypes et quelques pièces. "C'est la magie de notre structure: on peut tester ce que l'on a dessiné", dit Mme Garella.

Les clients de Garella sont les magasins multimarques, où ses produits sont proposés aux côtés des vêtements Max Mara, Gérard Darel ou des lignes bis des créateurs comme Armani Jeans, Gaultier Junior, Kenzo Junior, ses concurrents identifiés. Le groupe en dénombre 2 400, dont la moitié à l'étranger, une tendance qui s'accentue d'année en année.

"On a une mode à connotation latine, colorée, qui marche bien dans le monde entier. On est présent à Moscou, on vend énormément en Chine et au Japon", dit M. Garella. Garella est aussi présent au Moyen-Orient, en Espagne, en Italie. Il a en revanche du mal à vendre dans les pays nordiques où la mode est au tout sportswear.

Pour pérenniser sa notoriété et être présent dans des lieux stratégiques comme les Champs-Elysées où n'existe pas de boutiques multimarques, le groupe commence à développer des boutiques en propre. Et s'est aussi mis en quête de nouvelles marques à développer.

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