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Le créateur Jean-Charles de Castelbajac se lance dans l'écriture

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18 mai 2006

PARIS, 18 mai 2006 (AFP) - Le créateur Jean-Charles de Castelbajac, l'inventeur des manteaux-nounours connu pour sa mode joyeuse et colorée, se lance dans l'écriture avec "Eneco", un conte fantastique et poétique qui évoque une partie de sa vie et de son univers.


Couverture Eneco par Jean-Charles de Castelbajac épisode 1

"Eneco" met en scène un "petit enfant élevé sur les terres ancestrales et par les récits de sa grand-mère", qui s'invente de grandes aventures avec "son chien-meilleur-ami" et regarde avec fascination ce qui se passe au-delà des murs de son château.

Il est le fils d'un "conteur d'histoires incroyables" qui vit avec son chat dans une bibliothèque et initie Eneco "aux mystères de l'Histoire et de la Vie". Le destin d'Eneco croise notamment celui de Maurice, l'homme du château qui veille sur lui, et celui de "la Mouette", messagère des bonnes nouvelles. Elle viendra lui annoncer le retour de sa mère qui a quitté le château des années auparavant. Le jeune garçon est amoureux d'une mystérieuse et belle apparition, Eva.

L'histoire se situe en 2099, époque étrange où la technologie est très présente mais l'atmosphère malgré tout moyenâgeuse. lllustré de dessins de l'auteur, truffé de néologismes ("désaube","non-nuit"...) et de références historiques, le livre porte le nom d'un cadet de Gascogne du IXe siècle qui voulut devenir roi.


Jean-Charles de Castelbajac - Photo : Pierre Verdy/AFP

"Eneco n'était pas destiné à être publié", explique à l'AFP Jean-Charles de Castelbajac dont c'est le premier roman. Il avait notamment publié auparavant un livre de dessins et de photographies évoquant sa mode et sa vie.

"J'avais écrit Eneco comme un guide intuitif pour une génération, celle de mes neveux, de mes enfants, je le voulais comme une espèce de guide du routard des adolescents face à la vie". Il "est arrivé à un moment de ma vie où je n'avais plus envie d'écrire sur mes vêtements, sur les murs, où j'avais envie de me livrer à moi-même une histoire".

"Ce petit bonhomme, je le connais bien, je ne peux pas renier qu'il a une partie de moi", ajoute-t-il. L'univers d'Eneco, c'est "aussi celui du petit Jean-Charles chez les Oratoriens" où il fut pensionnaire pendant neuf ans. "C'est-à-dire à la fois cajolé, protégé par l'amour d'une génération (...), c'est le père qui est là et qui n'est pas là, et c'est la solitude d'aujourd'hui".

Pour l'auteur, "il y a beaucoup de points communs entre Eneco et une jeunesse qui certes est aimée, qui certes est entourée de sons, de millions d'images et qui au fond doit se trouver dans cette solitude".

Jean-Charles de Castelbajac souhaiterait que son livre soit porté à l'écran. En attendant, il s'est attelé à la rédaction d'un autre conte fantastique qui met en scène un personnage se promenant sur les autoroutes italiennes durant "les années de plomb", ces années 70 marquées par des attentats sanglants.

Parallèlement, il a créé 50 objets et vêtements pour la collection automne-hiver 2006/2007 des 3 Suisses et s'apprête à lancer à la fin de l'année une ligne de vêtements pour enfants avec la marque Okaïdi.

("Eneco" de Jean-Charles de Castelbajac, éd. Scali, 160 p., 19,90 euros)

Par Dominique SCHROEDER

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