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Le coup d'envoi des soldes marqué par des appels à la grève à Paris

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9 janv. 2007

PARIS (AFP) - Le coup d'envoi des soldes d'hiver, mercredi 10 janvier, sera marqué par l'appel à la grève lancé par les syndicats de trois grands magasins parisiens (Printemps, Galeries Lafayette et Bon Marché), contre la dérégulation du temps de travail, la précarité de l'emploi et les bas salaires.


Une vitrine affiche les promotions en cours dans un magasin de Strasbourg le 11 janvier 2005 Photo : Frédérick Florin/AFP

La colère des organisations syndicales a été déclenchée par l'opération "nuit des soldes" organisée par l'office de tourisme et la mairie de Paris, qui permettra exceptionnellement à plus d'un millier de magasins de la capitale d'ouvrir jusqu'à 22h00 jeudi 11 janvier, dans l'espoir de concurrencer Londres en attirant des touristes étrangers pour venir faire les soldes.

Après le vaste débat sur les ouvertures des magasins le dimanche et les jours fériés qui a marqué les fêtes de fin d'année, "l'opération +nuit des soldes+ (...) est la goutte d'eau qui fait déborder le vase", souligne la CFDT-commerce.

Plus globalement, les syndicats déplorent l'extension des horaires de travail en "période exceptionnelle" (fêtes, soldes), de "9h30-20h00 il y a quelques années" à "08h00-21h00 cette année".

Au Printemps Haussmann, l'intersyndicale CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa et SAPP a appelé à la grève pour dénoncer les "salaires de misère, (les) extensions d'horaires, (les) diminutions d'effectifs et les conditions de travail de plus en plus difficiles".

La direction a précisé que le magasin serait ouvert mercredi 10 janvier. "Les équipes qui vont travailler mercredi ont été constituées sur la base du volontariat en concertation avec les organisations syndicales. Les choses vont se dérouler parfaitement", a affirmé Didier Lalance, directeur du Printemps Haussman.

Par Gérard DUBUS
Une opinion non partagée pas Marcelle Rohr, déléguée CFDT.

"Nous devons montrer que nous sommes déterminés à faire vivre nos familles dignement", a-t-elle expliqué affirmant que "plus de 150 salariés du Printemps ne peuvent même plus faire face à leurs dépenses pour se loger normalement en raison du niveau trop bas de leurs salaires".

Au Bon Marché, grand magasin de la rive gauche, les syndicats FO, CFDT et CGT ont appelé les salariés à se présenter "mercredi à l'heure habituelle d'ouverture (9h30)" au lieu de l'horaire "exceptionnel" de 8h30 prévu pour le début des soldes.

"Les élus du Comité d'entreprise ont voté unanimement contre cette mesure lors de sa réunion mi-décembre mais la direction est passée outre", a déclaré Gigi Snaieden déléguée FO.

"Après les fermetures (plus) tardives de décembre et cette mesure, la CFDT avait proposé à la direction d'accorder une journée de récupération au personnel, mais celle-ci a refusé", a ajouté Stéphanie Foursac pour la CFDT en estimant par ailleurs que l'heure matinale d'ouverture pour les soldes "ne correspond pas à la clientèle du magasin".

Le ministre du Commerce Renaud Dutreil qui attend une "augmentation des soldes entre 2 et 10 % par rapport aux soldes de l'hiver précédent" a souhaité mardi sur Europe 1 que "tout le monde soit gagnant" quand il y a un "boom de la consommation".

"Il faut que les salariés soient gagnants, c'est-à-dire qu'ils soient mieux payés quand ils travaillent plus tard, quand ils travaillent le dimanche, il faut qu'ils aient des repos compensateurs". Mais "le dialogue social est toujours préférable à la grève", a-t-il jugé, demandant aux syndicats de "négocier avec l'employeur pour essayer d'obtenir des compensations s'il y a une surcharge de travail".

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