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Le chaos peut se répéter l'an prochain, selon les distributeurs

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6 sept. 2005

BRUXELLES, 6 sept 2005 (AFP) - Le chaos provoqué cette année par la réintroduction soudaine de quotas d'importation sur les textiles chinois peut se répéter l'an prochain, ont averti mardi les grands distributeurs européens, en accusant la Commission européenne d'en être responsable.


Ouvrières dans une usine textile de Shenzhen

"Nous sommes heureux de la solution à court terme", a expliqué Ferry den Hoed, président de la Foreign Trade Association (FTA), en évoquant l'accord conclu lundi à Pékin pour débloquer les produits chinois retenus dans les ports européens.

Mais l'accord, encore examiné mardi après-midi par les Etats membres de l'UE, maintient de nombreuses zones d'ombre et ne lève pas toutes les incertitudes pour l'avenir, a-t-il dit lors d'un point de presse à Bruxelles.

"En fin de compte, cela peut à nouveau être le chaos l'an prochain", a-t-il prédit, en indiquant que la grande distribution européenne passait actuellement ses commandes pour la saison printemps/été 2006.

Pour cette année, les distributeurs représentés par la FTA affirment que des produits vont manquer dans les catégories concernées et que des hausses de prix sont possibles.

"Tout le monde se préoccupe des produits retenus en Europe, mais nous avons de grandes quantités encore bloquées dans des entrepôts en Chine et ce pays ne délivrera plus de licences d'exportation", a-t-il affirmé.

"Les distributeurs envoient actuellement des acheteurs à travers le monde pour trouver des substituts", a-t-il affirmé. "L'industrie subit des coûts pour remplacer les commandes passées en Chine et le consommateur devra payer pour cela", a estimé le président de la FTA.

Il n'est d'ailleurs pas toujours possible de trouver des capacités de production disponibles au dernier moment. "Les usines sont aujourd'hui vides en Chine, mais elles tournent déjà à plein en Indonésie", explique-t-il.

"C'est la Commission européenne qui est largement responsable de ce désordre", a accusé Jan Eggert, le secrétaire géneral de l'association.

Alors que la Chine avait démantelé son système de licence dans la perspective de l'abolition des quotas textiles le 1er janvier 2005, l'UE avait mis en place un système de surveillance pour la première année de levée des quotas. La Commission aurait donc dû, selon lui, anticiper le problème provoqué par la consommation en quelques semaines des quotas réétablis par l'accord conclu en juin à Shanghai entre l'UE et la Chine.

M. Eggert a mis en cause le fonctionnement des services du commissaire européen au Commerce Peter Mandelson. "Il n'y a pas eu de directeur en charge du textile pendant plusieurs mois à la DG Commerce", a-t-il affirmé. "Pour moi, cela paraît étrange", a-t-il dit.

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