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Paul Kaplan
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20 janv. 2018
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L'innocence sauvage d'Alexander McQueen

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Paul Kaplan
Publié le
20 janv. 2018

Est-on entré dans l'ère de l'innocence sauvage ? On pouvait le penser en quittant le défilé Alexander McQueen, où d'élégants gangsters londoniens rencontraient de farouches Pony Kids de Dublin.


Alexander McQueen - Automne-hiver 2018 Paris - © PixelFormula


Le défilé donnait l'impression qu'une équipe de tailleurs de Savile Row avait fait des heures supplémentaires pendant un mois pour préparer cette collection, très construite. Ce qui ne peut être totalement faux puisque le regretté Alexander McQueen a fait ses armes en tant qu'apprenti à l'atelier du célèbre Anderson & Sheppard pendant son adolescence.

Résultat : des vêtements incroyables, coupés avec la précision habituelle de la griffe britannique, dans une grande variété d'étoffes - d'énormes motifs boutons de roses, de très grands carreaux ou encore d'audacieux motifs « argyle » rouge vif.

On a rarement vu une Semaine de la mode aussi emmitouflée en Europe. Et la solution la plus réconfortante en cas d'hiver glacial, imaginée par Sarah Burton, la directrice artistique d'Alexander McQueen, était un très beau duffle-coat rouge.

Une ambiance assez menaçante planait pourtant sur le défilé - amenée par de beaux manteaux en laine noire, complétés par des éléments tirés d'armures médiévales en cuir lisse. Mais l'innocence était aussi évidente : des mannequins très jeunes, vêtus de manteaux à imprimés tigrés, accessoirisés avec de grandes écharpes en laine mohair. Une référence parmi tant d'autres à l'iconique série de photographies de Perry Ogden : « Pony Kids » sur ces enfants irlandais de la classe ouvrière qui logeaient des chevaux à l'intérieur de leurs petites maisons. La version celtique de l'innocence sauvage.

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