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L'image de Body Shop ternie suite au rachat par L'Oréal, selon une étude

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AFP
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10 avr. 2006

La réputation de la chaîne britannique de magasins Body Shop a pâti de son rachat par le numéro un mondial des cosmétiques L'Oréal, a-t-on appris lundi auprès de l'institut de sondage YouGov.


Devanture d'une boutique de The Body Shop à Londres le 17 mars 2006 Photo : Ben Stansall/AFP

La note de "bouche-à-oreille" (buzz) donnée au groupe a baissé de 10 points à - 4 entre le début et la fin mars, tandis que l'indice de satisfaction de la clientèle a chuté de 11 points à 14, a précisé YouGov.

Interrogé lundi, un porte-parole de l'institut a indiqué que la note avait continué à se dégrader depuis le début du mois d'avril, sans citer de chiffre.

Body Shop, qui compte 2 085 magasins dans 54 pays, a été racheté en mars par le groupe français pour 652 millions de livres (940 millions d'euros).

Créée en 1976 par Anita Roddick, la chaîne a fondé sa réputation sur des produits 100 % écologiques, à l'instar de ses savons aux fruits, et sur sa farouche opposition à l'expérimentation sur les animaux.

Depuis leur rachat par L'Oréal, le magazine Ethical Consumer a appelé au boycott des magasins Body Shop, abaissant leur note éthique de 11 à 2,5 sur 20. Le journal dénonce les pratiques du groupe français en matière de tests sur animaux, la composition chimique de ses produits et ses liens capitalistiques avec le groupe suisse Nestlé, critiqué pour la publicité qu'il fait de son lait en poudre pour bébés dans les pays pauvres.

Anita Roddick avait pourtant nié, à l'annonce du rachat, que Body Shop rejoignait "l'ennemi". Le PDG de l'Oréal, Lindsay Owen-Jones, s'était quant à lui engagé à respecter toutes les spécificités de la chaîne britannique, assurant notamment qu'elle continuerait à ne pas faire d'expérimentations sur les animaux.

Il avait indiqué que la position générale du groupe français "était différente, mais pas incompatible", soulignant que, s'il ne pouvait supprimer l'expérimentation animale "du jour au lendemain", L'Oréal s'est déjà engagé sur cette voie avec le rachat du laboratoire français SkinEthic, qui fabrique de la peau synthétique.

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