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L'accord est "un pis-aller", selon les industriels français

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6 sept. 2005

PARIS, 6 sept 2005 (AFP) - Le président de l'Union des industries textiles (UIT), Guillaume Sarkozy, estime mardi dans un communiqué que l'accord sur le textile entre l'Union européenne et la Chine est "un pis-aller", conclu "au détriment des prix des marges et de l'emploi industriel".


Guillaume Sarkozy le 8 avril dans son usine Tissage de Picardie Rinet à Villers-Bretonneux - Photo : Philippe Huguen

"C'est un pis-aller. Il a fallu six semaines aux administrations européennes et chinoises pour mettre en place les instruments de gestion de l'accord du 11 juin. (...). L'excès de ces importations pèsera sur nos marchés, au détriment des prix, des marges et de l'emploi industriel", juge-t-il.

M. Sarkozy considère toutefois que la solution trouvée est "un acte de réalisme". "Que l'esprit de l'accord du 11 juin ait été néanmoins respecté renforce la crédibilité de l'accord textile UE/Chine", ajoute-t-il.

L'UIT assure que les professionnels resteront "très vigilants dans les mois qui viennent".

Plus tôt, le ministre délégué au Commerce extérieur français, Christine Lagarde, avait estimé que cet accord était une "preuve de pragmatisme pour résoudre des blocages".

Le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, a signé lundi à Pékin un accord avec son homologue chinois, le ministre du commerce Bo Xilai, destiné à débloquer les quelque 80 millions de pièces de textile chinois retenues depuis cet été dans les ports européens.

Cet accord est censé répondre au dépassement très rapide dans certaines catégories de vêtements (pull-overs, pantalons d'homme...) des quotas d'importation fixés pour 2005 par un précédent accord scellé le 10 juin à Shanghaï entre l'UE et la Chine.

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