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17 juil. 2018
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Jennyfer repris par un groupe d'investisseurs mené par Sébastien Bismuth

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17 juil. 2018

En mai dernier, l’enseigne de mode féminine Jennyfer, face aux difficultés, annonçait être en quête d’un nouvel actionnaire : c’est aujourd’hui chose faite avec l’arrivée au sein du capital d’un consortium d’acteurs du digital, de la mode et de l'international mené par Sébastien Bismuth, ex-dirigeant de la marque de lingerie Undiz entre 2012 et 2018. Si leurs noms ne sont pas dévoilés, ni le montant de leur participation, ceux-ci deviennent ensemble majoritaires au sein de la société fondée en 1985.


Sébastien Bismuth


Agé de 45 ans, Sébastien Bismuth va ainsi devenir en septembre président-investisseur de Jennyfer. Le communiqué de presse publié précise que les actionnaires historiques de la marque, à savoir les frères Grosman (propriétaires de Celio), qui étaient majoritaires, ainsi que ses deux fondateurs, David Tordjman et Gérard Depagnat, conservent une participation minoritaire au capital, sans toutefois détailler celle-ci.

Le projet de Sébastien Bismuth, qui a lancé avec Cyrille Tarica l’enseigne d’accessoires Moa en 2002, est d’ancrer Jennyfer dans le « new retail », avec l’ambition que cette enseigne au départ physique devienne rien moins que « la plateforme digitale de la jeunesse féminine française ». Cela passe par « le développement d’une marque-média, l’intégration du digital dès la création du produit, la forte complémentarité et imbrication des réseaux physiques et digitaux ».

Son nouveau patron se réjouit « d’accompagner la transformation de Jennyfer, qui doit incarner les jeunes filles de son temps ». « Libre, festive, insouciante, Jennyfer va passer de #wearejennyfer à #wearedigital ». Un chantier qui pose la question du maintien tel quel du parc de magasins de la marque. 

Jennyfer, qui depuis avril 2018 a fait appel à Michel Maire, spécialiste de la restructuration d’entreprises, possède un réseau de 550 adresses à travers le monde, dont 348 en France (parmi lesquelles 188 succursales). L'enseigne, qui revendique 1 700 salariés et dont le siège est situé à Clichy (92), a dernièrement subi une baisse de ses ventes, pointant notamment du doigt « des soldes décevants, les aléas climatiques de cet hiver et les grèves ».


Un magasin Jennyfer au dernier concept


Comme l'exprimait en mai à FashionNetwork.com le manager de transition Michel Maire, « l'enseigne doit dégager plus de cash pour renouveler son parc ». « [...] Elle fait face, comme d’autres, à une désaffection des clients, tandis que la baisse des prix s’est enclenchée dans ce secteur, qui est aujourd’hui extrêmement concurrentiel. » 

Depuis quelques saisons, l’enseigne avait tenté de faire évoluer sa cible cliente, en se détachant quelque peu des adolescentes pour viser davantage les vingtenaires. Il semblerait que l’accent soit à nouveau focalisé sur les 15-20 ans, cœur historique de la marque. Les collections suivent quant à elles à la lettre les tendances du moment avec un accent streetwear et affichent des prix avoisinant 15 euros pour un t-shirt, 25 euros pour un pull ou un jean, et 60 euros environ pour un manteau.

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