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3 mars 2016
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Fashion Week : une étude prend position sur le see now-buy now

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AFP
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3 mars 2016

Une étude commandée par l'instance de représentation de l'industrie de la mode aux Etats-Unis (CFDA) au Boston Consulting Group propose de faire évoluer sensiblement la Fashion Week, en présentant notamment des vêtements disponibles immédiatement à la vente.

Burberry - Fall-Winter 2016 - Womenswear - Londres - © PixelFormula


Le Council of Fashion Designers of America (CFDA) ne prend pas parti et se contente de souligner que le sentiment général des professionnels sondés est que « le moment est favorable pour opérer des changements ».

L'étude suggère de présenter les collections durant la saison correspondante et d'en finir avec le décalage de six mois en vigueur actuellement (le printemps présenté en automne). Elle propose également de montrer, lors de la Fashion Week ou après, des vêtements disponibles immédiatement à la vente.

Ce n'est que la confirmation d'une tendance devenue majeure lors de la dernière Semaine de la mode de New York, achevée mi-février. Rebecca Minkoff, Tommy Hilfiger, Burberry, Tom Ford, Diane von Furstenberg, Michael Kors, Proenza Schouler, Tory Burch, Paco Rabanne ou Courrèges ont tous annoncé qu'ils s'engageaient dans cette voie.

Ce changement est principalement suscité par le fait que les défilés sont désormais devenus des événements grand public. Les marques elles-mêmes acceptent que leurs présentations soient filmées et largement diffusées sur internet.

Cette exposition et cet intérêt nouveaux ne pouvaient jusqu'ici être convertis en ventes, car les collections n'étaient pas disponibles avant plusieurs mois.

Selon le nouveau modèle mentionné par l'étude, la collection serait toujours préparée avec six mois d'avance, mais présentée de manière confidentielle uniquement aux acheteurs et à certains médias. Elle ne serait révélée à la presse et au grand public que six mois plus tard. Les délais de fabrication ne seraient donc pas réduits.

Ce nouveau mode opératoire permettrait aussi d'éviter que des géants du prêt-à-porter à bas prix ne parviennent à proposer des vêtements inspirés des défilés avant même que les collections n'arrivent effectivement sur le marché.

L'étude prévient néanmoins que le but n'est pas de faire de la Fashion Week un événement purement marketing et commercial. Les personnes sondées ne sont, en majorité, pas favorables à l'ouverture des défilés au grand public et estiment que tous les vêtements ne doivent pas obligatoirement être disponibles à la vente.

Sans s'engager, le CFDA indique qu'il va « encourager les créateurs à essayer de nouveaux concepts ».

Le mouvement vers la disponibilité immédiate des vêtements présentés lors des défilés suscite de fortes réticences en Europe. La Fédération française de la Couture, organisatrice de la Fashion week parisienne, et son homologue italienne y sont notamment opposées, au nom de la créativité.

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