Par
AFP
Publié le
15 sept. 2016
Temps de lecture
4 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Fashion Week de New York : les fleurs à l'honneur chez Delpozo et Michael Kors

Par
AFP
Publié le
15 sept. 2016

Les fleurs ont envahi la Fashion Week de New York mercredi, cultivées de deux manières très différentes par l'Américain Michael Kors et par l'Espagnol Delpozo, réunis par un même esprit romantique.


Michael Kors Collection - Spring-Summer2017 - Womenswear - New York - © PixelFormula


Au septième et avant-dernier jour de la semaine de la mode, Delpozo a ouvert le bal par une démonstration technique de très haute volée, tournée vers le printemps et la lumière.

Le créateur Josep Font, qui a fait d'une maison très espagnole une marque mondiale depuis son arrivée en 2012, a mis, cette saison, des fleurs quasiment partout. Elles sont évidentes dans des imprimés sur fond bleu et jaune, mais aussi suggérées, jusque sur les boucles d'oreilles géantes des mannequins.

Présentes aussi avec ces couronnes de fines franges cousues sur le devant d'une veste portée avec un pantalon, qui donnent l'impression qu'une fleur a éclos directement sur le vêtement.

Il y a aussi ces cloches, qui terminent le bas d'une jupe ou des manches mi-longues, qui transforment la femme elle-même en fleur.

« Je suis architecte (de formation). Tout le temps, je pense en termes de structures, de volumes. C'est une part de l'ADN de la marque, les couleurs, les matières, les volumes », a expliqué Josep Font à l'issue du défilé.

Pour concrétiser ses envies, le designer est parti à la recherche de matières légères: lin, soie, coton, mais aussi des mélanges, de la laine et du lin ou de la soie avec du coton. « J'ai créé un tissu plus léger, plus transparent », a-t-il dit. « J'ai travaillé beaucoup la lumière. »

La présentation de cette collection était accompagnée par un pianiste dans une ambiance romantique en diable.

Un concert chez Michael Kors

Musique et romantisme étaient également à l'honneur au défilé de Michael Kors, accompagné par le chanteur américano-canadien Rufus Wainwright. Placé au centre de la salle avec un orchestre de six musiciens, le flamboyant auteur, compositeur et interprète a considérablement dynamisé l'événement. Il a cette fois puisé dans le répertoire de la chanteuse américaine Judy Garland, à laquelle il voue un véritable culte, sous les yeux des actrices Emily Blunt et Sienna Miller. Cette évocation des films musicaux des années 1940 et 1950 constituait un habillage idéal pour la collection « romance puissante » de Michael Kors.


Michael Kors Collection - Spring-Summer2017 - Womenswear - New York - © PixelFormula


Les fleurs étaient aussi omniprésentes chez lui, mais presque uniquement dans des imprimés reprenant un large éventail de couleurs. Les coupes assez classiques étaient rehaussées d'une ceinture en cuir à large boucle, d'ouvertures sur un décolleté ou sur les flancs, et de chaussures à talon compensé en liège.

Bien qu'il ait décidé de conserver le format d'une saison décalée (le printemps présenté à l'automne) et d'un défilé classique alors que beaucoup s'en éloignent, Michael Kors a suivi le mouvement de la disponibilité immédiate. Quelques pièces de la collection sont ainsi disponibles dès maintenant, dont un pull en cachemire frappé des lettres « LOVE ».

Hugo Boss dans le sportswear

Quelques fleurs s'étaient frayées un chemin chez Hugo Boss, mais la collection femme présentée mercredi était surtout marquée par une relative sobriété.

Le créateur canadien d'origine taïwanaise Jason Wu, qui a pris la direction de la ligne femme en 2013, a joué sur les coupes et l'asymétrie pour amener de la modernité. Il a aussi tenté une incursion dans le sportswear, avec notamment des robes moulantes unies à l'évidente souplesse.

Loin des fleurs et du classicisme très présent mercredi, le créateur malien Lamine Kouyaté a lui assuré une nouvelle livraison de ses imprimés d'inspiration africaine, en présence du réalisateur Spike Lee.

Parmi les pièces les plus remarquées une veste, un chemisier et un pantalon portant des images de madone en médaillon, ou cette robe portant une carte de l'Afrique et l'inscription « Journée internationale de la femme ».

« Ma base, c'est toujours les femmes », a expliqué le designer après le défilé. « J'ai un attachement viscéral à ma mère qui s'est toujours battue pour la condition féminine ». « Je n'ai pas autre chose comme inspiration, la femme, l'émancipation », a-t-il martelé.

La journée de mercredi devait s'achever sur le défilé de Ralph Lauren, avant la clôture de la Fashion Week, jeudi, avec Marc Jacobs.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.