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Etats-Unis : les plaintes pour effets indésirables de cosmétiques se multiplient

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AFP
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27 juin 2017

Le nombre de plaintes de consommateurs pour des effets indésirables ou dangereux provoqués par des cosmétiques a fortement augmenté ces dernières années aux Etats-Unis, révèle une étude publiée lundi, qui déplore le manque de réglementation.


Tests cosmétiquesAFP Eric Piermont - AFP Eric Piermont


En première ligne des traitements mis en cause figurent les produits capillaires, suivis des soins pour la peau ainsi que les tatouages, expliquent les chercheurs.

Ce sont les produits pour bébés, les nettoyants pour la peau, les teintures pour cheveux et autres soins capillaires qui ont suscité plus de plaintes que la moyenne concernant des effets sérieux sur la santé.

Selon l'analyse par les auteurs de l'étude des données de l'agence américaine des médicaments (Food and Drug Administration, FDA), 5.144 plaintes ont été déposées entre 2004 et 2016, soit près de 400 en moyenne par an. En 2015, ce chiffre a bondi jusqu'à 706 puis le nombre d'incidents signalés a encore plus que doublé en 2016, avec 1.591 plaintes.

Selon les chercheurs, les cosmétiques continuent à présenter des risques car ce secteur n'est pas tenu aux Etats-Unis d'obtenir le feu vert de la FDA pour commercialiser ses produits, contrairement aux laboratoires pharmaceutiques.

« La FDA a beaucoup moins d'autorité pour retirer des produits cosmétiques du marché que des médicaments et équipements médicaux », souligne Steve Xu, dermatologue à la faculté de médecine de l'université Northwestern et l'un des principaux auteurs de cette étude qui paraît dans la dernière livraison du Journal of the American Medical Association, Internal Medicine.

« Il est plus difficile pour l'Agence de faire sortir du marché des cosmétiques dangereux », déplore-t-il, précisant que cette industrie au niveau mondial pèse 430 milliards de dollars par an et commercialise des millions de produits.

Etant donné que les fabricants n'ont pas d'obligation de signaler à la FDA les effets néfastes pour la santé de leurs produits, les statistiques alimentées par les plaintes des consommateurs sous-estiment sans doute largement le problème, jugent en outre les chercheurs.

Leur étude cite notamment le cas d'une enquête de la FDA concernant les sociétés Chaz Dean et Guthy Renker LLC, ouverte en 2014 à la suite de 127 plaintes d'utilisateurs signalant des problèmes de cuir chevelu provoqués par des soins capillaires.

Les autorités ont à cette occasion découvert que ces fabricants avaient déjà reçu 21.000 plaintes pour des irritations de ce type ainsi que des cas d'alopécie, une perte partielle ou totale des cheveux.

Pendant que l'enquête se poursuit, ces produits sont toujours sur le marché.

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