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22 juin 2018
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Entretien textile : les marques face à la fin du perchloroéthylène

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22 juin 2018

Alors que 60 % des pressings se tournent vers l'aquanettoyage suite à l’interdiction du perchloroéthylène, les marques tardent de leur côté à adapter leurs étiquetages en conséquence. Depuis 2012, seules 40 % des vêtements affichant le logo rond incitant à un entretien professionnel ont adopté le symbole ‘W’, barré ou non, relatif au terme weatcleaning, soit un nettoyage à l'eau.


Pour aider les consommateurs à lire les étiquettes, le Cofreet a lancé l'application mobile 'Mon Etiquette' - Cofreet


Utilisé durant un demi-siècle, le perchloroéthylène est un solvant dont la volatilité permet un séchage rapide, mais cette même volatilité a été jugée néfaste pour l’homme et l’environnement. La France a ordonné depuis 2012 le retrait des machines l’employant dans des commerces situés en zone d’habitation. Si de nouveaux solvants sont apparus, c’est principalement vers l’aquanettoyage ou wetcleaning que se tournent les pressings, non sans poser quelques défis aux tisseurs et marques dès l’étape de confection.

« Les marques assemblent dans leurs pièces des mélanges de matériaux qui réagissent différemment selon les types d’entretien, explique Pierre Letourneur, vice-président de la Fédération française des pressings et blanchisseries. Les marques ont d’autant plus intérêt à se pencher sur la question que la réglementation se durcit dans tous les pays. La France est la seule pour l’instant à interdire le perchloroéthylène, mais l’Europe et les Etats-Unis durcissent elles aussi leur législation. »


Le symbole 'W' indique si un vêtement peut se prêter au wetcleaning - Cofreet


C’est en ce sens que le Cofreet (Comité de l’étiquetage pour l’entretien des textiles) a mené au printemps des rencontres avec les marques afin de les sensibiliser à la question. « Nous encourageons les marques à mettre le ‘W’ ou ‘W’ barré sur leurs étiquettes, mais surtout à faire des tests pour savoir quel est le mode d’entretien idéal pour leur pièce. Car un client insatisfait parce que sa robe, nettoyée par un professionnel, est devenue terne ou a rétréci, c’est avant tout sur la marque que cela retombe », explique Pascale Florant, secrétaire générale du Cofreet.

L'Institut de recherche sur l’entretien et le nettoyage textile CTTN a été dans ce cadre sollicité par les marques pour trouver la meilleure alternative au perchloroéthylène pour leurs produits, ou pour tester des alternatives en termes de matériaux résistant mieux à l’eau. Mais, si cette évolution va dans le sens d’un meilleur respect de la santé et de l’environnement, Pierre Letourneur se veut clair : « Les pressings écologiques, bio ou écoresponsables, cela n’existe pas : c’est du greenwashing ».

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