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7 sept. 2018
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Eli Grita met du glitter chez Bocage

Publié le
7 sept. 2018

Après Iro et Bourjois, c’est au tour de l’enseigne de souliers Bocage de collaborer avec la jeune marque parisienne Eli Grita. En six mois, la créatrice Julia Colléaux a mis sur pied avec les équipes du chausseur une collection de onze pièces. Soit un foulard, une banane, un porte-monnaie, une pochette et un sac à dos, en plus d’une paire de bottes, deux de boots, une paire d’escarpins et deux paires de baskets, une pour femme et l’autre pour homme. Avec des modèles de chaussures entre 150 et 200 euros, cette collection s’installera en magasins dès la fin octobre.
 

Julia Colléaux avec la collection Bocage par Eli Grita - Bocage


Les codes ? Des couleurs et du glitter, deux des marques de fabrique d’Eli Grita. La griffe, lancée en 2015 après plusieurs voyages au Mexique de Julia Colléaux, a commencé avec une activité de maroquinerie exclusivement, inspirée par les sacs flamboyants des années 1920 qu’elle trouvait sur les marchés locaux. Avec à l’origine pour particularités une production en édition très limitée de trois modèles de sacs, des matières issues de fin de stocks de maisons de luxe et des rabats amovibles et changeables pour pouvoir changer d’accessoire comme de chemise, Julia Colléaux a à cœur depuis ses débuts de proposer le produit le plus unique possible à ses clientes.
 
C’est d’ailleurs pour cela qu’elle a développé à travers Eli Grita un réel service de sur-mesure. Depuis fin 2016, en plus de ses sacs à main très haut de gamme (entre 890 et 1 790 euros), elle travaille sur une ligne de prêt-à-porter. Elle y présente des combinaisons, des T-shirts, des maillots de bain et des vestes qu’elle surnomme des « power jackets ». Comme les maillots, les vestes peuvent s’imaginer main dans la main avec Julia Colléaux, directement dans son showroom.
 

La collection Eli Grita pour Bocage - Bocage


En plus des matières et de la production made in France, la créatrice porte une attention toute particulière aux couleurs et à leur pouvoir. Ainsi, ses power jackets se déclinent en quatre teintes principales que sont le rouge, le bleu, le blanc et le vert. Avec les clients, Julia Colléaux peut ensuite discuter des tons employés et ajouter d’autres nuances qui correspondent à leur état d’esprit et leurs envies. Ces vêtements réalisés en sur-mesure ont un coût puisqu’il faut compter au moins 435 euros pour une power jacket.

« L’idée de la power jacket, c’est le luxe d’être soi, d’être authentique. Pour moi, il s’agit de donner un autre sens au vêtement et de concevoir une pièce qui dure ». Un concept qui séduit, selon Julia Colléaux, puisque l’arrivée de ces vestes a permis la multiplication par quatre du chiffre d’affaires de la griffe et plaît même aux hommes, contribuant à 40 % des achats de la marque. Eli Grita a aussi intégré une dizaine de points de vente dans le monde, dont le concept store Antidote à Miami, Front de Mode à Paris ou encore des adresses au Liban. N’ayant participé qu’une fois au Who’s Next, elle envisage de faire l’an prochain des salons à l’étranger. Mais c’est vraiment sur Internet que la griffe réalise la plupart de ses ventes, à hauteur de 70 %.
 

La banane Eli Grita pour Bocage - Bocage


Avec pour principaux marchés la France et les Etats-Unis, Julia Colléaux  réfléchit à ouvrir son capital, ce qui lui permettrait d’envisager des boutiques en propre. En attendant, elle a fait appel à trois agents pour vendre la collection au Royaume-Uni, en France et aux Etats-Unis, et organisera un pop-up store pendant la Fashion Week parisienne, du 25 septembre au 2 octobre, à l’hôtel W, situé à Opéra.
 
« Ma marque est un personnage, que j’essaie de faire évoluer tous les ans. C’est pour ça que je n’ajoute que deux modèles par saison. En fait, Eli Grita va au-delà de l’habillement et souhaite être un vecteur de bien-être, afin que les gens s’habillent pour eux, pas pour les autres », explique la créatrice, qui ne multiplie ni les modèles ni les collections. Avec les collaborations, Julie Colléaux peut explorer sans cesse de nouveaux domaines (la prochaine fois, elle s’attaque aux rollers Flux), ce qui lui permet d’assouvir son penchant touche-à-tout, elle qui est à la fois directrice artistique, danseuse et DJ. Une personnalité aux facettes aussi multiples que le nombre de tissus différents nécessaires pour faire une veste, au moins sept.

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