Par
AFP
Publié le
5 févr. 2008
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Défilés new-yorkais : Catherine Malandrino présente ses couleurs pour l'hiver

Par
AFP
Publié le
5 févr. 2008

NEW YORK, 4 fév 2008 (AFP) - Française installée à New York depuis dix ans, Catherine Malandrino aime en bonne Méditerranéenne le noir et les couleurs de la Provence : adoptée par l'Amérique, elle a imposé pour l'automne-hiver 2008 deux couleurs inédites, "artichaut" et "pétrole".

Tout comme Marc Jacobs, idole des "fashionistas", elle n'est pas au programme officiel de la semaine de la mode qui se déroule à New York du 1er au 8 février. Mais tous ceux qui savent étaient massés lundi 4 février matin sous la pluie devant le "Chelsea Museum" où Mme Malandrino présente ses collections.

Equipes de télévision japonaises ou coréennes, photographes italiens, célébrités, c'est "là" que les choses se passent dans la cohue typique des événements les plus courus.

"Pour moi c'est une des meilleures", dit Andrea Sanders, vice-présidente d'un groupe qui gère une soixantaine de boutiques de luxe à Long Island, une région de villégiature côtière au nord-est de Manhattan. "Beaucoup de clientes préfèrent faire leur shopping calmement, durant le weekend, là où elles peuvent garer leurs voitures." Le groupe vend du très haut-de-gamme, allant de Prada à Dior, et Catherine Malandrino a su en quelques années se glisser parmi eux, avec son élégance bien gérée et son mélange d'exotisme et de féminité exacerbée.

Les lumières s'éteignent, et voici venir des créatures à la jupe-crayon vert-olive sous le genou, rehaussée par un pull gris perle aux manches structurées comme les affectionne la créatrice, sortes de petits choux à la crème vaporeux et jamais sévères.

"Mon histoire américaine est une histoire d'émotions", raconte à l'AFP Catherine Malandrino. "Je n'ai jamais vraiment réfléchi, l'histoire aurait pu être différente. J'ai rencontré un homme, qui est devenu mon partenaire, en affaires et dans la vie", dit-elle.

Comme dans ses collections précédentes, Catherine Malandrino affectionne le vert. S'il était olive pour le printemps, il devient artichaut pour l'automne. Et le "pétrole" attribué à certaines robes du soir, à des cachemires ou à des manteaux en flanelle à la coupe géométrique et au bouton unique, permet sans doute simplement de parler du gris avec des mots évoquant l'actualité.

La maestria qu'affectionne la créatrice est là, avec des ajours, des smocks, des transparences qui butent sur des fonds travaillés au crochet, noir sur vert bronze, et tout à coup une touche d'émeraude pour se réveiller. Les boléros ponctuent les tenues pour ne pas en faire des tailleurs ennuyeux. Quand il ne s'agit pas d'un "perfecto", blouson de motard revisité en cuir souple et surpiqué non plus de clous mais de feuilles d'érable.

En fait d'apparition, cette année a vu apparaitre des hommes dans la collection. Encore peu nombreux, ils sont le signe précurseur d'une vision "lifestyle" de la marque, qui préannonce sans doute des lignes d'abord masculine, puis enfant, puis maison..

"Bien au delà de New York et Paris, la femme a aujourd'hui un goût qui se mondialise tout en gardant ses spécificités", estime Catherine Malandrino. "Je fais faire des broderies en Inde, mais j'ai aussi des petites mains très proches que je peux contrôler", ajoute-t-elle.

Ce qu'elle aime aux Etats-Unis ? "L'enthousiasme des femmes, leur curiosité, cette acception du mélange culturel", conclut la styliste.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.